victoire, aux males accents de la Marseillaise, d��filent devant les repr��sentants de la Patrie!
Si vous aviez assist�� �� ce spectacle grandiose, M. Descaves, vous auriez appris, �� l'allure martiale, �� la belle tenue, �� la sant�� radieuse, �� l'h��ro?que ga?t�� de nos soldats qu'il ne peut y avoir place dans leurs rangs pour toutes les plaies honteuses que vous avez voulu nous y montrer!
Et puis, prenez y garde, M. Descaves. En accusant les moeurs de l'arm��e, en taxant d'immoralit�� ceux qui sont ses v��ritables instructeurs, vous jetez l'injure �� la France tout enti��re.
L'uniforme, tout le monde le porte, aujourd'hui. Les galons, ils sont l'apanage des plus d��vou��s et des plus dignes; tous peuvent y pr��tendre; et c'est maintenant surtout, que tout soldat porte dans sa giberne le baton de mar��chal!
L'arm��e n'est plus une caste; c'est l'incarnation du Peuple. Le foss�� qui s��parait autrefois l'��l��ment militaire de l'��l��ment civil n'existe plus.
Ce foss��, la redingote de M. de Freycinet l'a combl��!
* * * * *
Admettre la corruption de l'arm��e, c'est croire �� la corruption de la nation elle-m��me. Accuser les sous-officiers de vol et de concussion, c'est accuser tous ces modestes travailleurs qui, dans nos administrations, tant priv��es que publiques, dans nos usines, dans nos ateliers, sont les plus intelligents et les plus d��vou��s auxiliaires de cette prosp��rit�� dont notre immortelle Exposition a donn�� un ��clatant t��moignage.
Ouvrez les journaux �� la Chronique du Bien, lisez les comptes-rendus de ces s��ances o�� l'Acad��mie fran?aise r��compense solennellement des actes de vertu ou de haute probit��; prenez connaissance de ces longues listes de m��dailles qui vont briller, ��clatants t��moignages de d��vouement, sur la poitrine des sauveteurs, et comptez combien de noms d'anciens sous-officiers figurent sur les palmar��s de l'honneur!
Pour les besoins de son infame campagne de calomnies, M. Descaves veut nous faire croire que des gens qui font preuve, apr��s avoir quitt�� l'uniforme, du d��sint��ressement le plus m��ritoire, n'ont pas fait sous les drapeaux l'apprentissage de la vertu!
C'est se moquer de nous!
Non! Les soldats d'aujourd'hui sont les dignes fils de leurs a?n��s et nous pourrions les voir, si des heures lugubres sonnaient encore pour les destin��es de la Patrie, sacrifier jusqu'�� l'or de leurs galons sur ses autels, et, semblables aux v��t��rans de l'An II, porter comme l'a dit Victor Hugo:
L'��paulette de laine et la dragonne en cuir!
* * * * *
M. Descaves ne s'est pas tenu pour satisfait de nous montrer les sous-officiers laches et cupides, il lui a fallu encore les souffleter avec une abominable accusation d'ivrognerie et de moeurs infames.
Alcool et absinthe, voil�� leurs dieux!
Femmes mari��es, servantes d'auberges, filles de mauvais lieu, sont l'objet de leur exploitation ��hont��e. Pour en tirer de l'argent, tous les moyens leur sont bons. Ils s'en vantent entre eux. Ils en rient. Leur cynisme laisse bien loin derri��re lui celui des r?deurs de barri��re. M. Descaves a cousu le galon de leur grade sur une casquette �� trois ponts!
Il nous est douloureux de nous ��tendre sur un pareil sujet, et, sans notre d��sir ardent de ne pas laisser debout une seule des poutres de cet ��chafaudage de carton qu'est Sous-Offs, nous nous arr��terions ici.
D'ailleurs, le sujet que nous traitons maintenant est d'une gravit�� exceptionnelle. Il ne suffit plus de donner un aper?u du livre, il faut en citer des passages entiers, pour n'��tre point tax�� d'invraisemblance et de parti pris dans sa r��futation.
Laissons la parole �� M. Descaves. Puisqu'il a os�� porter le vilebrequin du cynisme dans le tonneau de la honte, qu'il en boive l'am��re liqueur.
Voici des passages entiers de Sous-Offs:
Page 45:
?Deux sous-officiers, au moment de rentrer au quartier, heurt��rent deux vieilles femmes en cheveux, grelottant, l'une dans un paletot d'homme, l'autre dans un vaterproof trentenaire.
?--Nous nous retrouverons l��, dit Favi��res.
?Et, sommairement, ils en emmen��rent chacun une, droit devant soi... Favi��res ��tait tomb�� sur le dos, tout �� coup impuissant, les yeux d��licieusement frais sous les compresses de nuit pleuvante, roul�� dans le beuglement de cette formidable bouche d'ombre qui l'injuriait, crachotait sur sa nudit�� partielle, tandis que la vieille femme r��mun��r��e s'escrimait honn��tement.
?Il retrouva T��trelle--d��lest��--qui l'attendait...?
Page 55:
?C'est dr?le, notait Favi��res, chez le soldat, les sentiments habitent les parties basses; l'ame se r��partit dans la culotte, entre la poche, la brayette et le fond...?
D��cid��ment, pour la peinture des tableaux infames, M. Descaves est sans rival.
Page 59:
?Petitmangin, de ses nuit��es en ville, ne rapportait que des sucreries et des patisseries l��g��res, p��le-m��le avec du tabac, au fond de ses poches...?
Des go?ts de petite fille �� un militaire? Allons donc!
Page 5:
?Alors le sergent, les yeux humides, la face cuite, le nez pareil �� une langue de feu dans un incendie de fa?ade... A peu pr��s ivre, il parlait seul, faisait des tourn��es d'inspection dans les compartiments voisins. On devait le hisser. On le passait comme un colis triomphal qui s'��croulait sous les banquettes.?
Quelle invraisemblance! Cet ivrogne am��ne des
Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.