paru un volume de M. Descaves, qui a pour titre Sous-Offs. Je n'ai pu en soutenir la lecture jusqu'au bout. Elle est impatientante et parfois m��me r��voltante.?
Dans la Libert�� du 17 novembre, M. de Mol��nes, ce judicieux critique, s'��criait:
?Quant aux moeurs infames, accompagn��es d'escroqueries chez certains, laissons les conseils de guerre en faire justice et d��tournons les yeux.?
Oui! Mais quel est le conseil de guerre qui fera justice du calomniateur?
M. Scaramouche, le sosie de M. Henri Fouquier, publiait dans le Gaulois du 29 novembre, ces lignes o�� court un grand souffle patriotique:
?On vole dans la caserne, on s'y sao?le en payant les sous-officiers; et si on en sort, c'est pour vivre en d'ignobles et gratuites d��bauches dans de mauvais lieux. Et voil�� l'arm��e!?
Nous lisons dans l'Estafette du 30 novembre, sous la signature transparente d'un anonyme:
?Qui touche �� l'arm��e est un mauvais Fran?ais.?
Vous entendez, M. Descaves?
M. de Lyden s'exprime ainsi dans la Patrie du 5 novembre:
?Ce livre est un livre contre l'arm��e; j'ajoute que c'est un livre contre la France. Et je ne serais pas surpris que M. de Bismarck lui infligeat le d��shonneur d'��tre traduit en allemand, pour la plus grande ��dification de nos implacables ennemis!?
M. de Lyden a ��t�� bon proph��te: c'est fait!!!
M. Laisant imprimait dans les colonnes de la Presse du 6 d��cembre l'appr��ciation suivante:
?Je ne crois gu��re �� l'existence des mauvais livres. Celui dont je veux parler aujourd'hui fait exception, car il est de nature �� ralentir la grande oeuvre de r��conciliation nationale autour du drapeau, et �� r��jouir nos ennemis de l'autre c?t�� du Rhin!?
Dans le Paris du 13 d��cembre, M. Charles Laurent donne cet excellent conseil:
?Avez vous lu Sous-Offs? Non. Eh bien, ne le lisez pas!?
M. Tony-R��villon, dans les colonnes du Radical du 15 d��cembre, fl��trissait en ces termes les inventions naus��abondes de M. Descaves:
?Sous-Offs est une satire de l'arm��e. C'est la vie �� la caserne, dans la brasserie de femmes et dans la maison de filles. Tous les soldats, dont nous parle l'auteur, sont des brutes... Et tous les sous-officiers qu'il nomme sont des voleurs et des souteneurs.?
Nous n'avons rien �� ajouter �� une appr��ciation aussi judicieuse.
M. Paul de Cassagnac, dans l'Autorit�� du 13 d��cembre, se montrait s��v��re mais juste:
?Pour ce livre, il ne faut pas de circonstances att��nuantes. On doit le fl��trir comme doivent ��tre fl��tries les oeuvres qui s'attachent �� d��truire ce qu'il y a de plus respectable au monde, ce qu'il y a de plus sacr�� apr��s Dieu, apr��s la famille, l'Arm��e enfin!?
?Le feu seul peut ��purer une telle oeuvre en la d��truisant.?
Plus d'un soldat a d��j�� d? lancer au feu, apr��s en avoir parcouru la premi��re page, le volume dont il s'agit.
M. Carle des Perri��res, dans le Gaulois du 12 d��cembre, s'adresse �� M. le ministre de la guerre:
?Je suppose, M. le ministre, que votre d��sir est d'avoir une arm��e vigoureuse, instruite, brave, et fi��re de son uniforme... Votre mission est de la faire respecter sur l'heure, de la mettre �� l'abri des insultes du ruisseau.?
Cet appel ��loquent a ��t�� entendu.
Dans le XIXe Si��cle du 15 d��cembre, M. Francisque Sarcey ��crit en ces termes ��mus �� M. Saint-Genest du Figaro:
?Le r��giment a ��t�� pour vous, mon cher Saint-Genest, ce qu'a ��t�� pour moi l'Ecole Normale, avec cette diff��rence tout �� votre avantage que l'Ecole Normale n'est apr��s tout qu'une coterie de professeurs, tandis que l'arm��e c'est la France!?
Il est r��confortant d'entendre de pareilles v��rit��s exprim��es dans un pareil style.
Dans la France du 17 d��cembre, nous trouvons sous la signature de M. Mermeix:
?Les poursuites contre M. Descaves sont facheuses, parce que, le jour o�� il se d��fendra devant le jury, les CORRESPONDANTS ALLEMANDS seront tous �� leur poste dans la salle.?
Nous trouvons dans le Petit Journal du 17 d��cembre:
?On compte dans l'arm��e 30,000 officiers, 100,000 sous-officiers. Si l'auteur du livre en question veut faire un peu de statistique, il verra que l'arm��e, au point de vue du caract��re, est encore l'��cole qui d��veloppe au plus haut degr�� les sentiments d'honneur et de moralit��.?
La statistique: c'est le salut, c'est le droit! Faites-en, M. Descaves.
Apr��s avoir cit�� des passages de Sous-Offs, M. Paul Bluysen ��crivait dans la R��publique Fran?aise du 15 d��cembre:
?Ces citations qui font bondir tout Fran?ais appel�� �� servir le pays en quelque contr��e que ce soit, ne suffisent pas encore �� prouver combien est fausse et ��coeurante l'oeuvre de M. Descaves.?
Dans le Gil Blas du 21 d��cembre, M. Charles Leser donne cette appr��ciation:
?C'est l'arm��e que M. Descaves a outrag��e, et l'arm��e ne peut pas avoir d'autre avocat que son chef. C'est une honte d��j�� qu'elle ait besoin d'un avocat.?
En r��ponse �� une sorte de protestation en faveur de Sous-Offs, M. De Cassagnac, dans l'Autorit�� du 26 d��cembre, revient sur un sujet qui l'��coeure profond��ment:
?J'ose croire que le gouvernement repoussera honteusement cette lev��e de plumes d'oie. Il nous plait, �� nous,
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