tunique et mes seins je vous apporte quelque chose.
Je suis comme une petite poule effray��e... Je ne sais pas si j'oserai vous dire... Mon coeur bat comme si je mourais... C'est un voile que je vous apporte.
Un voile et les rubans de mes jambes. Vous voyez: il y a du sang. Par l'Apoll?n c'est malgr�� moi! Je me suis bien d��fendue; mais l'homme qui aime est plus fort que nous.
Lavez-les bien; n'��pargnez ni le sel ni la craie. Je mettrai quatre oboles pour vous aux pieds de l'Aphrodit��; et m��me une drachme d'argent.
37 -- CHANSON
Quand il est revenu, je me suis cach�� la figure avec les deux mains. Il m'a dit: ? Ne crains rien. Qui a vu notre baiser? --Qui nous a vus? la nuit et la lune,
? Et les ��toiles et la premi��re aube. La lune s'est mir��e au lac et l'a dit �� l'eau sous les saules. L'eau du lac l'a dit �� la rame.
? Et la rame l'a dit �� la barque et la barque l'a dit au p��cheur. H��las, h��las! si c'��tait tout! Mais le p��cheur l'a dit �� une femme.
? Le p��cheur l'a dit �� une femme: mon p��re et ma m��re et mes soeurs, et toute la Hellas le saura. ?
38 -- BILITIS
Une femme s'enveloppe de laine blanche. Une autre se v��t de soie et d'or. Une autre se couvre de fleurs, de feuilles vertes et de raisins.
Moi je ne saurais vivre que nue. Mon amant, prends-moi comme je suis: sans robe ni bijoux ni sandales voici Bilitis toute seule.
Mes cheveux sont noirs de leur noir et mes l��vres rouges de leur rouge. Mes boucles flottent autour de moi, libres et rondes comme des plumes.
Prends moi telle que ma m��re m'a faite dans une nuit d'amour lointaine, et si je te plais ainsi n'oublie pas de me le dire.
39 -- LA PETITE MAISON
La petite maison o�� est son lit est la plus belle de la terre. Elle est faite avec des branches d'arbre, quatre murs de terre s��che et une chevelure de chaume.
Je l'aime, car nous y couchons depuis que les nuits sont fra?ches; et plus les nuits sont fra?ches, plus elles sont longues aussi. Au jour levant je me sens enfin lass��e.
Le matelas est sur le sol; deux couvertures de laine noire enferment nos corps qui se r��chauffent. Sa poitrine refoule mes seins. Mon coeur bat...
Il m'��treint si fort qu'il me brisera, pauvre petite fille que je suis; mais d��s qu'il est en moi je ne sais plus rien du monde, et on me couperait les quatre membres sans me r��veiller de ma joie.
40 -- LA JOIE (non traduite)
41 -- LA LETTRE PERDUE
H��las sur moi! j'ai perdu sa lettre. Je l'avais mise entre ma peau et mon strophi?n, sous la chaleur de mon sein. J'ai couru, elle sera tomb��e.
Je vais retourner sur mes pas: si quelqu'un la trouvait, on le dirait �� ma m��re et je serais fouett��e devant mes soeurs moqueuses.
Si c'est un homme qui l'a trouv��e il me la rendra; ou m��me, s'il veut me parler en secret je sais le moyen de la lui ravir.
Si c'est une femme qui l'a lue, ? Dzeus Gardien, prot��ge-moi! car elle le dira �� tout le monde, ou elle me prendra mon amant.
42 -- CHANSON
? La nuit est si profonde qu'elle entre dans mes yeux. -- Tu ne verras pas le chemin. Tu te perdras dans la for��t.
-- Le bruit des chutes d'eau remplit mes oreilles. -- Tu n'entendrais pas la voix de ton amant m��me s'il ��tait �� vingt pas.
-- L'odeur des fleurs est si forte que je d��faille et vais tomber. -- Tu ne le sentirais pas s'il croisait ton passage.
-- Ah! il est bien loin d'ici, de l'autre c?t�� de la montagne, mais je le vois et je l'entends et je le sens comme s'il me touchait. ?
43 -- LE SERMENT
? Lorsque l'eau des fleuves remontera jusqu'aux sommets couverts de neiges; lorsqu'on s��mera l'orge et le bl�� dans les sillons mouvants de la mer;
? Lorsque les pins na?tront des lacs et les n��nufars des rochers, lorsque le soleil deviendra noir, lorsque la lune tombera sur l'herbe.
? Alors, mais alors seulement, je prendrai une autre femme, et je t'oublierai, Bilitis, ame de ma vie, coeur de mon coeur. ?
Il me l'a dit, il me l'a dit! Que m'importe le reste du monde! O�� es-tu, bonheur insens�� qui te compares �� mon bonheur!
44 -- LA NUIT
C'est moi maintenant qui le recherche. Chaque nuit, tr��s doucement, je quitte la maison, et je vais par une longue route, jusqu'�� sa prairie, le regarder dormir.
Quelquefois je reste longtemps sans parler, heureuse de le voir seulement, et j'approche mes l��vres des siennes, pour ne baiser que son haleine.
Puis tout �� coup je m'��tends sur lui. Il se r��veille dans mes bras, et il ne peut plus
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