Les Visages du temps, poésie | Page 3

Huguette Bertrand
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ETEXTS*END*
Huguette Bertrand
LES VISAGES DU TEMPS
poésie
Éditions En Marge

LES VISAGES DU TEMPS
Tellement loin
tellement proche
quand ça fourmille d'habitudes

de grimaces
entortillées autour du présent
ça remonte et ça descend
des rivières infinies
frôle les astres
dans
l'immensité du coeur
ses musiques d'accords brisés
fragments d'un

noir soleil
répandus sur la peau des fleurs
rosée matinale
sur le
visage
toujours révélé
par le frisson des pas absents
Cette faim d'hier soulève
les heures mortes
caresse le contour des
saisons
quand tout commence à frémir
dans ce gel du temps
gel
de nos temps racoleurs
s'agrippe
entenaille les désirs
désirs de
retrouvailles
des premiers sons de la terre
me transportent sur leurs
vagues
dérivent sur une lumière
au gré des mouvements tendres

fulgurants
m'empoignent me ramènent
sur des grèves impossibles

vibrent de mots naissants
vont me perdre dans le silence
à tout
jamais
Naître dans le giron des couleurs nues
les poings endormis
entourés
d'une paix naissante
bien avant le geste amoureux
déjà tendu vers
l'autre
D'où vient cette soif
que les jours n'abreuvent pas
tant est si dense
le chant des sens
en ce costume que porte la vie
sur la scène de tous
les drames
conjugués aux comédies
en volutes danse sur les jours

si denses
cette science du silence
À coup de griffes
la vie folle bleue
se promène dans les noirceurs

déshabille l'âme
sur un vieux lit défait
viole les heures tendres

dérive sur l'errance
déchire le ciel
ses lambeaux
Avalé par la mémoire
le corps à l'équinoxe bouscule les mots
puisés
sur les lèvres de mai
jusqu'au rêve fané
de décembre
08.04.99

SI TANT DOUX
Si les ailes te poussent
rose de nuit
la lune te semblera
ailée
la
nuit te portera
vers des étoiles
à faire craquer le coeur
si tendre si

doux
si tant doux
au temps doux du temps

PLEIN SILENCE
Note après note
une musique appelle
le mot d'amour
échoué à
contre jour
devant une porte close
à double tour
enferme la
farandole
d'années nanties
dans le néant
enferme les notes

enferme le mot
enferme le jour
danse autour
effleure la lune
son
silence

FONTE
Ce ciel d'avril lance ses éclaboussures
de soleil fondant
sur mes
âges fragiles
J'ai mille ans peut-être même plus. Je ne compte pas mes pas d'un
temps défini. Je préfère l'infini, l'ailleurs, l'innombrable. J'erre au delà
des habitudes. Je parle en langue svelte, langue incontournable des
émois lancinants. Un lance-émois, une plate-forme pour les âmes
habituées au silence. Lancez-moi par-dessus bord et je ferai dix vagues
a capella. J'accaparerai vos émois à en faire sauter vos fusibles. Sans
doute qu'il fera noir. Mais le noir, ça n'a jamais tué personne. S'il n'y
avait pas de noir, on ne pourrait le comparer au blanc. Pellicule
renversante plongée dans l'onde d'une âme multiple en tournée dans le
sens des aiguilles. Ne laisse aucun repos dans le lit des indépendances.
Ne laisse aucun choix d'approuver ou de désapprouver. Ne laisse passer
qu'une infime lueur à travers le voile opaque de la peine heureuse.
Ne reste qu'à parler du silence têtu
à travers le grillage des
interruptions
des absolus dans ce rêve infini d'images
de sens livrés
au sens
un silence de mort prématuré
rassembleur de fausse
monnaie

INSPIR LIQUIDE
Mieux vaut semer de l'herbe
que de semer de l'eau
le végétal
comme une douleur
plongée dans l'oublié liquide
sans importance

sans connaissance

MYSTÈRE DES BÊTES À PAROLES
Drôle de bêtes emprisonnées dans des corps trop lourds. Prisons
humaines dans le jouissif des séductions, éclatent en moments
insaisissables, s'écrivent et fusent essentiel à
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