qui sont venus de monsieur Litaud depuis son mariage.
[Note 21: Une de ses soeurs et une de ses tantes.]
Ce testament est curieux, �� plus d'un titre. On y voit figurer en effet la petite maison de Milly, la maison natale de Lamartine situ��e rue des Ursulines, et l'h?tel Lamartine, ��lev�� pr��s des remparts de Macon et qui portait alors le num��ro 87 de la rue de la Croix-Saint-Girard, devenue sous la R��volution rue Solon et au XIXe si��cle rue Bauderon de Sen��c��.
La petite maison de Milly date de 1705, ��poque �� laquelle elle fut solennellement b��nite par le cur�� de la paroisse[22]. Quant �� la maison de la rue des Ursulines, acquise sans doute au d��but du XVIIe si��cle, elle d��note une construction du XVIe si��cle. Les fen��tres ont ��t�� remani��es depuis et l'int��rieur semble avoir subi de nombreuses transformations. Sa porte est surmont��e d'un ��cu charg�� d'une flamme en pointe et de deux ��toiles �� cinq rais en chef, qui se r��f��re �� une famille actuellement inconnue dans le Maconnais. Cette maison n'��tait pas, comme l'a dit Lamartine, une maison de retraite pour les vieux domestiques. Dans les testaments qui suivent celui de Jean-Baptiste on voit qu'elle ��tait toujours l��gu��e au fils cadet, mais que, du vivant du chef de famille, elle ��tait habit��e par l'a?n��. La maison de la rue des Ursulines communiquait par une cour et des jardins avec l'h?tel Lamartine, belle construction �� deux ��tages qui, d'apr��s son architecture, dut ��tre ��difi��e dans la deuxi��me moiti�� du XVIIe si��cle. Vers 1760, elle subit d'importants remaniements int��rieurs et l'on y voit encore une salle �� manger d��cor��e de jolis trumeaux en cama?eu dans le go?t des bergeries de Watteau. Sa porte est surmont��e d'une d��coration en fer forg�� o�� l'on remarque deux L entrelac��s, manifestement inspir��e du chiffre royal.
[Note 22: M. Lex a retrouv�� et publi�� le premier (Lamartine, souvenirs et documents), l'acte de b��n��diction de la maison de Milly: ?L'an de N. S. 1705, le 15 juillet, je soussign�� ay b��nit la maison de M. Jean-Baptiste de la Martine, conseiller du Roy au bailliage et si��ge pr��sidial de Macon, �� six heures du soir. A. D. Dauthon, cur�� de Milly? (Arch. municipales de Milly). Les terres avaient �� cette ��poque une superficie d'environ cinquante-deux hectares et s'��tendaient sur les communes de Milly, Bertz��-la-Ville et Saint-Sorlin. La seigneurie de Milly ��tait entre les mains de la famille de Pierreclau.]
Quant �� la propri��t�� de P��rone, elle ��tait situ��e non loin de Macon (canton actuel de Lugny) et d��pendait de la seigneurie d'Uchisy. Les Lamartine y poss��daient une maison de campagne, qui date ��galement de la fin du XVIIe si��cle.
Ainsi, comme on peut s'en rendre compte, la plupart des biens--�� part Saint-Point--qui composeront plus tard le patrimoine du po��te, se trouvaient d��s le d��but du XVIIIe si��cle en possession de sa famille.
Jean-Baptiste de Lamartine mourut le 1er septembre 1707. De son mariage, tr��s prolifique, il avait eu seize enfants dont peu lui surv��curent[23]. Des trois fils qu'il nomme dans son testament, l'un, Nicolas, ��tait n�� le 31 octobre 1668; il avait fait ses ��tudes de droit �� l'universit�� d'Orl��ans comme son p��re, de 1687 �� 1690, ��poque �� laquelle il fut re?u licenci��[24]. Puis, il succ��da �� son p��re dans les fonctions de conseiller au bailliage, et mourut c��libataire �� Vichy le 19 mai 1714[25]. ?Il devait aller de l�� aux eaux de Bourbon, dit Claude Bernard qui l'avait connu; mais la mort l'en emp��cha; sa maladie ��tait une phtisie pulmonaire, et on ne seconda pas assez l'effet des eaux par des purgatifs d��cid��s?.
[Note 23: 1o Abel (4 f��vrier--13 nov. 1663); 2o Philippe-��tienne; 3o Fran?oise (10 mai 1666--?); 4o Antoine (10-28 mai 1666); 5o Claudine (26 avril 1667--22 sept. 1672); 6o Nicolas; 7o Claude (31 novembre 1669--?); 8o Marie (11 nov. 1670--2 f��vrier 1750); 9o Antoine (11 nov. 1670--1690), mort �� Paris ��tudiant en Sorbonne; 10o Marianne (21 juin 1673--16 mars 1758), mari��e le 9 avril 1712 �� Claude Chambre, receveur des ��tats du Maconnais; 11o Louis (16 mars 1776--1719): il reprit en 1703 la compagnie de son fr��re a?n�� dans Orl��ans-infanterie, et mourut au si��ge de Barcelone; 12o Fran?ois; 13o Fran?oise (4 janvier 1678--?); 14o Fran?oise (15 avril 1679--?); 15o Jean-Baptiste (10 sept. 1680--9 juillet 1720), noy�� en se baignant dans la Sa?ne.]
[Note 24: Arch. d��p. du Loiret, D. 138 et 187 (communiqu�� par M. Jagebien).]
[Note 25: Arch. municipales de Vichy. S��rie G. G.]
L'autre, Fran?ois, n�� le 20 mai 1677, fut chanoine de Saint-Pierre de Macon, et pourvu d'un archidiacon�� en 1725: il fut ��lu doyen par le chapitre de cette ��glise le 29 mai 1728, et mourut �� une date inconnue.
Quant �� l'a?n��, Philippe-��tienne, n�� le 26 mai 1665, il servit de 1689 �� 1702 comme capitaine dans Orl��ans-infanterie, d'o�� son p��re le retira pour le marier
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