celle de secr��taire du roi fort recherch��e alors puisqu'elle conf��rait la noblesse �� son titulaire pourvu qu'il l'e?t exerc��e vingt ans ou qu'il f?t mort en ��tant rev��tu.--Estienne Alamartine ayant ��t�� re?u en Parlement de Paris le 3 juillet 1651 et ��tant mort en fonction l'an 1656, la noblesse fut donc acquise �� ses descendants.
[Note 12: Le 8 avril 1626, �� l'assembl��e des ��tats du Maconnais, il fut charg�� de pr��senter les ?m��moire et dol��ances? du Tiers-��tat.]
Estienne fut mari�� deux fois: en premi��res noces il ��pousa, le 12 octobre 1605 �� Macon, Aym��e de Pise, fille de noble Antoine de Pisz, pr��sident en l'��lection du Maconnais, et de dame Antoinette de Rymon[13], dont il n'eut pas d'enfants; et, en deuxi��mes noces, le 18 novembre 1619, �� Chalon, Anne Galloche, fille de Guillaume Galloche, procureur du roi en la chatellenie de Sairt-Laurent-lez-Chalon, et de Nicole Gon.
[Note 13: La famille de Pise est originaire de Macon. On trouve un Antoine de Pise ��chevin de cette ville en 1450; Philippe de Pise, garde du scel des contrats du bailliage de Macon (par provisions du 15 juin 1544), eut pour fils Antoine, p��re d'Aym��e de Pise. Les de Pise devinrent en 1603 seigneurs de Flac��, par acquisition des Maugiron. Les de Ryrmon, seigneurs de Champgrenon, la Moussi��re, la Serve et la Rochette sont originaires de Saint-Gengoux, d'o�� ��tait Hugues de Rymon, capitaine de la ville et du chateau, mari�� �� Fran?oise Bourgeois.]
C'est �� propos de ces deux mariages que commenc��rent les falsifications de Louis-Fran?ois dont nous avons parl�� plus haut. En effet, dans toutes les g��n��alogies qu'il fit ��tablir �� l'��poque, il eut soin, afin de donner un quartier de plus �� sa noblesse, de profiter de ces deux mariages pour faire du seul Estienne deux personnages distincts: le premier fut mari�� avec Aym��e de Pise, et le second avec Anne Galloche.
Mais, devant l'invraisemblance des dates--le premier mariage ��tant de 1605 et le second de 1619, le fils pr��sum�� d'Estienne aurait donc eu treize ans �� l'��poque de son mariage!--il fallut d'abord reculer la date de 1605 �� 1601, et avancer celle de 1619 �� 1629, ce qui fut fait �� l'aide de quelques grattages, et donnait alors environ vingt-sept ans au faux Estienne le jour de son mariage.
Bien plus, comme il n'y avait de lui--et pour cause--aucun acte, aucune pi��ce authentique, il fallut au moins fournir une preuve soi-disant irr��futable de sa naissance: c'est alors qu'on cr��a, de toutes pi��ces, cette fois, un faux acte de bapt��me au nom de cet imaginaire personnage. �� cet effet, �� la date du 2 novembre et sur les registres paroissiaux de l'ann��e 1602, on fit simplement dispara?tre, �� l'aide d'un lavage chimique, l'acte de bapt��me d'un individu quelconque; puis, �� cette place, on transcrivit le faux qui devait donner quelque vraisemblance �� l'extraordinaire conception de Louis-Fran?ois. Il est d'ailleurs heureux pour lui que les deux gentilshommes charg��s de l'examen des titres et preuves de noblesse, messire ��l��onor de Garnier, comte des Garets, gouverneur de la citadelle de Strasbourg, et le chevalier de Prisque de Besanceuil n'aient pas men�� leur besogne jusqu'au bout, car la lecture des registres ou ces falsifications sont encore tr��s apparentes aujourd'hui les e?t pleinement ��difi��s. Sur les deux actes de mariage, les corrections grossi��rement dissimul��es sous de maladroites taches d'encre sont tr��s visibles; sur le faux acte de bapt��me, le papier blanchi par l'acide et les mouillures, les signatures p��niblement d��calqu��es ou copi��es, l'encre encore noire, l'��criture enfin, contrastent trop ��trangement avec les actes qui pr��c��dent ou suivent pour que le moins averti s'y soit tromp��.
Louis-Fran?ois avait compt�� sans les registres du bailliage qu'il ne pouvait aussi ais��ment falsifier; ils font foi qu'il n'y eut pas deux Estienne Alamartine, mais un seul, mari�� deux fois; de sa premi��re union il n'eut pas d'enfants, mais de l'autre il en eut cinq, trois filles et deux gar?ons.
L'a?n��e des filles, Philiberte, ��pousa le 10 mars 1638 Antoine de la Bl��tonni��re[14]; une autre, Anne, n��e en 1627, fut mari��e �� Simon Dumont, ?��lu en l'��lection[15]?, et mourut le 16 mars 1709. La derni��re, Fran?oise-Marie, devint religieuse �� la Visitation de Macon.
[Note 14: La famille de la Bl��tonni��re est originaire de Cluny. Un Antoine de la Bl��tonni��re, procureur du roi, puis juge royal en la chatellenie de Saint-Gengoux par provisions du 11 ao?t 1617. Son fils Antoine, lieutenant en l'��lection du Maconnais. D'apr��s le contrat de mariage de Philiberte, o�� les ��poux sont qualifi��s ?habitants de Cluny?, on voit que les Alamartine ne r��sidaient pas encore �� Macon. ��tienne s'y ��tait n��anmoins mari�� en 1605, mais ce n'est qu'�� partir de 1650 qu'on les trouve d��finitivement install��s �� Macon, paroisse Saint-Pierre.]
[Note 15: Jean Dumont, bourgeois de Macon �� la fin du XVIe si��cle, mari�� �� Fran?oise Foillard. La famille fut anoblie en 1723, en la personne d'��milien
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