l��-bas. Que celui qui est trop l��ger s'abstienne.
Au-dessous comme signature:
Sponsus et Sponsa.
A la lecture de cette lettre je faillis m'��vanouir; mes cheveux se dress��rent et une sueur froide baigna tout mon corps. Je comprenais bien qu'il ��tait question du mariage qui m'avait ��t�� annonc�� dans une vision formelle sept ans auparavant; je l'avais attendu et souhait�� ardemment pendant longtemps et j'en avais trouv�� le terme en calculant soigneusement les aspects de mes plan��tes; mais jamais je n'avais soup?onn�� qu'il aurait lieu dans des conditions si graves et si dangereuses.
En effet, je m'��tais imagin�� que je n'avais qu'�� me pr��senter au mariage pour ��tre accueilli en convive bienvenu et voici que tout d��pendait de l'��lection divine. Je n'��tais nullement certain d'��tre parmi les ��lus; bien plus, en m'examinant, je ne trouvais en moi qu'inintelligence et ignorance des myst��res, ignorance telle que je n'��tais m��me pas capable de comprendre le sol que foulaient mes pieds et les objets de mes occupations journali��res; �� plus forte raison je ne devais pas ��tre destin�� �� approfondir et �� conna?tre les secrets de la nature. A mon avis, la nature aurait pu trouver partout un disciple plus m��ritant, �� qui elle e?t pu confier son tr��sor si pr��cieux, quoique temporel et p��rissable. De m��me je m'aper?us que mon corps, mes moeurs ext��rieures et l'amour fraternel pour mon prochain n'��taient pas d'une puret�� bien ��clatante; ainsi, l'orgueil de la chair per?ait encore par sa tendance vers la consid��ration et la pompe mondaines et le manque d'��gards pour mon prochain. J'��tais encore constamment tourment�� par la pens��e d'agir pour mon profit, de me batir des palais, de me faire un nom immortel dans le monde et autres choses semblables.
Mais ce furent surtout les paroles obscures, concernant les trois temples, qui me donn��rent une grand inqui��tude; mes m��ditations ne parvinrent pas �� les ��claircir, et, peut-��tre, ne les aurais-je jamais comprises si la clef ne m'en avait ��t�� donn��e d'une mani��re merveilleuse. Ballott�� ainsi entre la crainte et l'esp��rance, je pesais le pour et le contre; mais je n'arrivais qu'�� constater ma faiblesse et mon impuissance. Me sentant incapable de prendre une d��cision quelconque, rempli d'effroi par cette invitation, je cherchai enfin une solution par ma voie habituelle, la plus certaine: je m'abandonnai au sommeil apr��s une pri��re s��v��re et ardente, dans l'espoir que mon ange voudrait m'appara?tre avec la permission divine pour mettre un terme �� mes doutes, ainsi que cela m'avait ��t�� d��j�� accord�� quelques fois auparavant. Et il en fut encore ainsi, �� la louange de Dieu, pour mon bien et pour l'exhortation et l'amendement cordial de mon prochain.
Car, �� peine m'��tais-je endormi, qu'il me sembla que j'��tais couch�� dans une tour sombre avec une multitude d'autres hommes; et, l��, attach��s �� de lourdes cha?nes nous grouillions comme des abeilles sans lumi��re, m��me sans la plus faible lueur; et cela aggravait encore notre affliction. Aucun de nous ne pouvait voir quoi que ce fut et cependant j'entendais mes compagnons s'��lever constamment les uns contre les autres, parce que la cha?ne de l'un ��tait tant soit peu plus l��g��re que celle de l'autre; sans consid��rer qu'il n'y avait pas lieu de se m��priser beaucoup mutuellement, car nous ��tions tous de pauvres sots.
Apr��s avoir subi ces peines pendant assez longtemps, nous traitant r��ciproquement d'aveugles et de prisonniers, nous entend?mes enfin sonner de nombreuses trompettes et battre le tambour avec un tel art que nous en f?mes apais��s et r��jouis dans notre croix. Pendant que nous ��coutions, le toit de la tour fut soulev�� et un peu de lumi��re put p��n��trer jusqu'�� nous. C'est alors que l'on put nous voir tomber les uns sur les autres, car tout ce monde remuait en d��sordre, de sorte que celui qui nous dominait tant?t ��tait maintenant sous nos pieds. Quant �� moi, je ne restai pas inactif non plus mais je me glissai parmi mes compagnons et, malgr�� mes liens pesants, je grimpai sur une pierre dont j'avais r��ussi ��, m'emparer; mais l�� aussi je fus attaqu�� par les autres et je les repoussai en me d��fendant de mon mieux des mains et des pieds. Nous ��tions convaincus que nous serions tous lib��r��s mais il en fut autrement.
Lorsque les Seigneurs qui nous regardaient d'en haut par l'orifice de la tour se furent ��gay��s quelque peu de cette agitation et de ces g��missements, un vieillard tout blanc nous ordonna de nous taire, et, d��s qu'il eut obtenu le silence, il parla, si ma m��moire est fid��le, en ces termes:
Si le pauvre genre humain Voulait ne pas se r��volter, Il recevrait beaucoup de biens D'une v��ritable m��re, Mais refusant d'ob��ir, Il reste avec ses soucis, Et demeure prisonnier. Toutefois, ma ch��re m��re ne veut pas Leur tenir rigueur pour leur d��sob��issance; Et laisse ses biens pr��cieux Arriver �� la lumi��re trop souvent, Quoiqu'ils
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