Le renard

Johann Wolfgang von Goethe

Le renard

The Project Gutenberg EBook of Le renard, by Goethe This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org
Title: Le renard
Author: Goethe
Translator: Edouard Grenier
Release Date: January 13, 2006 [EBook #17509]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LE RENARD ***

Produced by Mireille Harmelin, and the Online Distributed Proofreaders Europe at http://dp.rastko.net. This file was produced from images generously made available by the Biblioth��que nationale de France (BnF/Gallica)

LE RENARD
par
GOETHE
traduit par ��DOUARD GRENIER.

COLLECTION HETZEL & L��VY. PARIS, MICHEL L��VY FR��RES, ��DITEURS, Rue Vivienne, 2. BRUXELLES.--TYP. DE Veuve J. VAN BUGGENHOUDT, Rue de Schaerbeck, 12.
1858

PREMIER CHANT.
La Pentec?te, cette f��te charmante, ��tait arriv��e; les champs et les bois se couvraient de verdure et de fleurs; sur les collines et sur les hauteurs, dans les buissons et dans les haies, les oiseaux, rendus �� la joie, essayaient leurs gaies chansons; chaque pr�� fourmillait de fleurs dans les vall��es odorantes; le ciel brillait dans une s��r��nit�� majestueuse et la terre ��tincelait de mille couleurs.
Noble, le roi des animaux, convoque sa cour; et tous ses vassaux s'empressent de se rendre �� son appel en grand ��quipage; de tous les points de l'horizon arrivent maints fiers personnages, Lutk�� la grue et Markart le geai, et tous les plus importants. Car le roi songe �� tenir sa cour d'une mani��re magnifique avec tous ses barons; il les a convoqu��s tous ensemble, les grands comme les petits. Nul ne devait y manquer et cependant il en manquait un: Reineke le renard, le rus�� coquin, qui se garda bien de se rendre �� l'appel, �� cause de tous ses crimes pass��s. Comme la mauvaise conscience fuit le grand jour, le renard fuyait l'assembl��e des seigneurs. Tous avaient �� se plaindre; ils ��taient tous offens��s; et, seul, Grimbert le blaireau, le fils de son fr��re, avait ��t�� ��pargn��.
Ce fut le loup Isengrin qui porta le premier sa plainte, accompagn�� de ses protecteurs, de ses cousins et de tous ses amis. Il s'avan?a devant le roi et soutint ainsi l'accusation: ?Tr��s-gracieux seigneur et roi, ��coutez mes griefs! Vous ��tes plein de grandeur et de noblesse; vous faites �� chacun justice et merci: veuillez donc ��tre touch�� de tout le mal que j'ai souffert, �� ma grande honte, de la part de Reineke. Mais, avant tout, soyez touch�� du d��shonneur qu'il a jet�� si souvent sur ma femme et des blessures qu'il a faites �� mes enfants; h��las! il les a couverts d'ordures d'une mati��re si corrosive, qu'il y en a encore trois �� la maison qui souffrent d'une cruelle c��cit��. Il est vrai que, depuis longtemps, il a ��t�� question de ce crime: on avait m��me fix�� un jour pour mettre ordre �� de pareils griefs; il offrit de faire tous les serments; mais bient?t il changea d'avis et courut s'enfermer dans sa forteresse; c'est ce que savent trop bien tous les hommes qui m'entourent ici. Seigneur, il me faudrait bien des semaines pour raconter rapidement tous les maux que le brigand m'a faits. Quand toute la toile que l'on fait �� Gand deviendrait du parchemin, elle ne pourrait pas contenir tous les tours qu'il m'a jou��s; aussi je les passe sous silence. Mais le d��shonneur de ma femme me ronge le coeur; j'en tirerai vengeance, quoi qu'il arrive.?
Lorsque Isengrin eut ainsi tristement parl��, on vit s'avancer un petit chien qui s'appelait Vackerlos; il parlait fran?ais et raconta combien il ��tait pauvre et qu'il ne lui restait rien au monde qu'un petit morceau d'andouille et que Reineke le lui avait pris! Alors le chat Hinz��, tout en col��re, s'��lan?a d'un bond et dit: ?Grand roi, que personne ne se plaigne du mal fait par le sc��l��rat plus que le roi lui-m��me. Je vous le dis, dans cette assembl��e, il n'y a personne ici, jeune ou vieux, qui doive craindre ce criminel autant que vous. Quant �� la plainte de Vackerlos, elle ne signifie rien; il y a des ann��es que cette affaire est arriv��e; c'est �� moi qu'appartenait cette andouille. J'aurais d? me plaindre alors; j'��tais all�� chasser; chemin faisant je fis une ronde de nuit dans un moulin; la meuni��re dormait, je pris tout doucement une andouille, je l'avouerai; mais, si Vackerlos y e?t jamais quelque droit, il le doit �� mon adresse.?
La panth��re dit: ?�� quoi bon ces plaintes et ces paroles? elles ne servent �� rien; le mal est assez constat��. C'est un voleur, un assassin, je le soutiens hardiment. Ces messieurs le savent bien; il est artisan de tout crime. Tous les seigneurs, et le roi lui-m��me, viendraient �� perdre fortune et honneur, qu'il en rirait s'il y gagnait seulement un
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 59
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.