Le marchand de Venise

William Shakespeare
卒
Le marchand de Venise, by William Shakespeare

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Title: Le marchand de Venise
Author: William Shakespeare
Translator: Fran?ois Pierre Guillaume Guizot
Release Date: March 9, 2007 [EBook #20773]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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Note du transcripteur.
=========================================================== Ce document est tiré de:
OEUVRES COMPLèTES DE SHAKSPEARE
TRADUCTION DE M. GUIZOT
NOUVELLE éDITION ENTIèREMENT REVUE AVEC UNE éTUDE SUR SHAKSPEARE DES NOTICES SUR CHAQUE PIèCE ET DES NOTES
Volume 6 Le marchand de Venise, Les joyeuses Bourgeoises de Windsor, Le roi Jean, La vie et la mort du roi Richard II, Henri IV (1re partie).
PARIS A LA LIBRAIRIE ACADéMIQUE DIDIER ET Cie, LIBRAIRES-éDITEURS 35, QUAI DES AUGUSTINS 1863
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LE
MARCHAND DE VENISE

NOTICE SUR LE MARCHAND DE VENISE
Le fond de l'aventure qui fait le sujet du Marchand de Venise se retrouve dans les chroniques ou dans la littérature de tous les pays, tant?t en entier, tant?t dépouillé de l'épisode très-piquant qu'y ajoutent les amours de Bassanio et de Portia. Un jugement pareil à celui de Portia a été attribué à Sixte V qui, plus sévère, condamna, dit-on, à l'amende les deux contractants, pour les punir de l'immoralité d'un pareil marché. En cette occasion il s'agissait d'un pari, et le juif était le perdant. Un recueil de nouvelles fran?aises, intitulé Roger-Bontemps en belle humeur, raconte la même aventure, mais à l'avantage du chrétien, et c'est le sultan Saladin qui est le juge. Dans un manuscrit persan qui rapporte le même fait, il s'agit d'un pauvre musulman de Syrie avec qui un riche juif fait ce marché pour avoir les moyens de le perdre et parvenir ainsi à posséder sa femme dont il est amoureux; le cas est décidé par un cadi d'émèse. Mais l'aventure tout entière se trouve consignée, avec quelques différences, dans un très-ancien ouvrage écrit en latin et intitulé: Gesta Romanorum, et dans le Pecorone de ser Giovanni, recueil de nouvelles composé avant la fin du quatorzième siècle et par conséquent très-antérieur à Sixte V, ce qui rend tout à fait improbable l'anecdote rapportée sur ce pape par Grégoire Léti.
Dans la nouvelle de ser Giovanni, la dame de Belmont n'est point une jeune fille forcée de soumettre son choix aux conditions prescrites par le singulier testament de son père, mais une jeune veuve qui, de sa propre volonté, impose une condition beaucoup plus singulière à ceux que le hasard ou le choix fait aborder dans son port. Obligés de partager le lit de la dame, s'ils savent profiter des avantages que leur offre une pareille situation, ils obtiendront avec la possession de la veuve sa main et tous ses biens. Dans le cas contraire, ils perdent leur vaisseau et son chargement, et repartent sur-le-champ avec un cheval et une somme d'argent qu'on leur fournit pour retourner chez eux. Peu effrayés d'une pareille épreuve, beaucoup ont tenté l'aventure, tous ont succombé; car, à peine dans le lit, ils s'endorment d'un profond sommeil, d'où ils ne se réveillent que pour apprendre le lendemain que la dame plus matinale a déjà fait décharger le navire, et préparer la monture qui doit reconduire chez lui le malencontreux prétendant. Aucun n'a été tenté de renouveler une entreprise si chère, et dont le mauvais succès a découragé les plus vifs aspirants. Le seul Gianetto (c'est dans la nouvelle le nom du jeune Vénitien) s'est obstiné, et après deux premières déconvenues, il veut risquer une troisième aventure: son parrain Ansaldo, sans s'inquiéter de la perte des deux premiers vaisseaux dont il ignore la cause, lui en équipe un troisième, avec lequel Gianetto lui promet de réparer leurs malheurs. Mais épuisé par les précédentes entreprises, il est obligé pour celle-là d'emprunter à un juif la somme de dix mille ducats, aux mêmes conditions que celles qu'impose Shylock à Antonio. Gianetto arrive, et, averti par une suivante de ne pas boire le vin qu'on lui présentera avant de se mettre au lit, il surprend à son tour la dame qui, fort troublée d'abord de le trouver éveillé, se résigne cependant à son sort, et s'estime heureuse de le nommer le lendemain son époux. Gianetto, enivré de son bonheur, oublie le pauvre Ansaldo jusqu'au jour fatal de l'échéance du billet. Un hasard le lui rappelle alors; il part en
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