Le Dernier Jour d'un Condamné,
by Victor Hugo
The Project Gutenberg EBook of Le Dernier Jour d'un Condamné, by
Victor Hugo Copyright laws are changing all over the world. Be sure to
check the copyright laws for your country before downloading or
redistributing this or any other Project Gutenberg eBook.
This header should be the first thing seen when viewing this Project
Gutenberg file. Please do not remove it. Do not change or edit the
header without written permission.
Please read the "legal small print," and other information about the
eBook and Project Gutenberg at the bottom of this file. Included is
important information about your specific rights and restrictions in how
the file may be used. You can also find out about how to make a
donation to Project Gutenberg, and how to get involved.
**Welcome To The World of Free Plain Vanilla Electronic Texts**
**eBooks Readable By Both Humans and By Computers, Since
1971**
*****These eBooks Were Prepared By Thousands of
Volunteers!*****
Title: Le Dernier Jour d'un Condamné
Author: Victor Hugo
Release Date: November, 2004 [EBook #6838] [Yes, we are more than
one year ahead of schedule] [This file was first posted on February 1,
2003]
Edition: 10
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK, LE
DERNIER JOUR D'UN CONDAMNé ***
Produced by Laurent Le Guillou . Image
files courtesy of the Bibliothèque Nationale de France gallica.bnf.fr.
Title: Le Dernier Jour d'un Condamné Encoding: ISO-8859-1 Source:
Victor Hugo (1802-1885), "Oeuvres Complètes de Victor Hugo", Tome
XIX, Roman II, Paris, J. Hetzel & Cie, 18, rue Jacob, et A. Quantin &
Cie, Fbrg Saint-Benoit, 7, 1881.
OEUVRES COMPLÈTES
DE
VICTOR HUGO
XIX
ROMAN II
ÉDITION DÉFINITIVE D'APRES LES MANUSCRITS ORIGINAUX
LE DERNIER JOUR D'UN CONDAMNÉ
Préface de 1832
Il n'y avait en tête des premières éditions de cet ouvrage, publié d'abord
sans nom d'auteur, que les quelques lignes qu'on va lire :
"Il y a deux manières de se rendre compte de l'existence de ce livre. Ou
il y a eu, en effet, une liasse de papiers jaunes et inégaux sur lesquels
on a trouvé, enregistrées une à une, les dernières pensées d'un
misérable ; ou il s'est rencontré un homme, un rêveur occupé à observer
la nature au profit de l'art, un philosophe, un poète, que sais-je ? dont
cette idée a été la fantaisie, qui l'a prise ou plutôt s'est laissé prendre par
elle, et n'a pu s'en débarrasser qu'en la jetant dans un livre."
"De ces deux explications, le lecteur choisira celle qu'il voudra."
Comme on le voit, à l'époque où ce livre fut publié, l'auteur ne jugea
pas à propos de dire dès lors toute sa pensée. Il aima mieux attendre
qu'elle fût comprise et voir si elle le serait. Elle l'a été. L'auteur
aujourd'hui peut démasquer l'idée politique, l'idée sociale, qu'il avait
voulu populariser sous cette innocente et candide forme littéraire. Il
déclare donc, ou plutôt il avoue hautement que Le Dernier Jour d'un
Condamné n'est autre chose qu'un plaidoyer, direct ou indirect, comme
on voudra, pour l'abolition de la peine de mort. Ce qu'il a eu dessein de
faire, ce qu'il voudrait que la postérité vît dans son oeuvre, si jamais
elle s'occupe de si peu, ce n'est pas la défense spéciale, et toujours
facile, et toujours transitoire, de tel ou tel criminel choisi, de tel ou tel
accusé d'élection ; c'est la plaidoirie générale et permanente pour tous
les accusés présents et à venir ; c'est le grand point de droit de
l'humanité allégué et plaidé à toute voix devant la société, qui est la
grande cour de cassation ; c'est cette suprême fin de non-recevoir,
abhorrescere a sanguine, construite à tout jamais en avant de tous les
procès criminels ; c'est la sombre et fatale question qui palpite
obscurément au fond de toutes les causes capitales sous les triples
épaisseurs de pathos dont l'enveloppe la rhétorique sanglante des gens
du roi ; c'est la question de vie et de mort, dis-je, déshabillée, dénudée,
dépouillée des entortillages sonores du parquet, brutalement mise au
jour, et posée où il faut qu'on la voie, où il faut qu'elle soit, où elle est
réellement, dans son vrai milieu, dans son milieu horrible, non au
tribunal, mais à l'échafaud, non chez le juge, mais chez le bourreau.
Voilà ce qu'il a voulu faire. Si l'avenir lui décernait un jour la gloire de
l'avoir fait, ce qu'il n'ose espérer, il ne voudrait pas d'autre couronne.
Il le déclare donc, et il le répète, il occupe, au nom de tous les accusés
possibles, innocents ou coupables, devant toutes les cours, tous les
prétoires, tous les jurys, toutes les justices. Ce livre est adressé à
quiconque juge. Et pour que le plaidoyer soit aussi vaste que la cause, il
a dû,
Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.