composition, soit dans l'ex��cution. Les ��l��ments d'art et d'industrie europ��ens introduits en Chine et au Japon pr��cipitent la d��cadence de l'art chez ces peuples avec une effrayante rapidit��.
Il faut donc admettre que, dans un milieu barbare, des ��l��ments d'art existent parfois et peuvent ��tre assez puissants pour exercer une influence marqu��e dans le d��veloppement artistique de peuples relativement civilis��s.
Ceci dit, nous devons consid��rer comment l'ornementation proc��de.
Les monuments d'art les plus anciens connus dans l'histoire de l'humanit�� sont certainement ces os d'animaux sur lesquels sont grav��s des lin��aments, monuments qui sont contemporains de l'age de pierre primitif et se trouvent avec des d��bris de mammouths, de rennes et de l'ours des cavernes.
Jusqu'�� pr��sent on n'a d��couvert ces restes du g��nie primitif des humains que dans l'ouest de l'Europe[16] et on ne sait �� quelle race les attribuer. Quoi qu'il en soit, ces gravures reproduisent habituellement des ��tres anim��s: chevaux, mammouths, rennes, hommes, parfois des lignes dont on ne peut indiquer la signification, mais point de dessins g��om��triques, m��me rudimentaires.
[Note 16: Mus��e de Saint-Germain-en-Laye.]
Peut-��tre des fouilles dirig��es avec intelligence dans d'autres parties du monde feront-elles d��couvrir des monuments contemporains de ceux-ci et o�� appara?trait le trac�� g��om��trique.
Mais si on arrive �� une ��poque plus rapproch��e de nous, les dessins g��om��triques se montrent[17]: cercles, triangles, lignes crois��es, entrelac��es, parall��les, spirales.
[Note 17: A l'��poque dite de l'age de bronze.]
Sur les armes de bois, de corne ou d'os appartenant aux races noires les plus sauvages, aujourd'hui comme jadis--car la plupart de ces races ne paraissent pas susceptibles de progr��s--les dessins g��om��triques sont fr��quents, et, relativement tr��s sup��rieurs comme correction aux grossi��res imitations des objets naturels.
Si l'on atteint des temps encore plus rapproch��s de nous, on peut constater des faits qui ne manquent pas d'importance.
Pendant que certains peuples conservent l'ornement g��om��trique en y m��lant la faune et la flore, comme les ��gyptiens, les S��mites en g��n��ral, d'autres abandonnent enti��rement le trac�� g��om��trique dans l'ornementation pour se consacrer exclusivement �� l'imitation de la faune et de la flore.
Tels ont ��t�� les Grecs pendant l'antiquit��, telle a ��t�� en Occident, pendant le moyen age, l'��cole fran?aise.
Il faut dire que ce sont l�� des exceptions; car, �� toutes les ��poques de l'histoire, en Asie et chez les nations o�� les arts de l'Orient et s��mitiques ont exerc�� une influence, l'ornementation m��le sans discontinuit�� les combinaisons g��om��triques �� l'imitation de la faune et de la flore, et, m��me chez les S��mites, le trac�� g��om��trique dans l'ornementation l'emporte singuli��rement sur la flore, puis l'imitation de la faune fait d��faut.
Les P��lasges, les Hell��nes, qui, dans l'��tat primitif de leur civilisation, ne semblent avoir eu d'autre art que l'art asiatique, o�� ce m��lange entre le trac�� g��om��trique et l'imitation de la faune et de la flore appara?t d��s l'��poque la plus ancienne, surent donc s'affranchir de ces traditions et furent les premiers peut-��tre �� imiter les productions naturelles �� l'exclusion du trac�� g��om��trique, sans se d��partir de cette imitation, mais en la perfectionnant sans cesse.
Quant aux Romains, ils ne firent autre chose que de suivre la voie ouverte par les Grecs, en abandonnant les ��l��ments ��trusques, d'autant qu'ils n'employaient gu��re, sous l'empire, que des artistes grecs.
Et cependant, au d��clin de l'empire, ces m��mes Grecs, influents sur le territoire asiatique, abandonn��rent la voie ouverte par leur grande ��cole hell��nique pour revenir aux compositions orientales. Ainsi apport��rent-ils ces compositions d'art �� Byzance, en y m��lant quelques d��bris de l'art ��lev�� si haut par eux �� l'apog��e de leur grandeur.
Un fait inverse se produit en France vers le Xe si��cle. L'��l��ment gallo-romain, qui dominait alors aussi bien dans la structure architectonique que dans l'ornementation, est ��touff�� peu �� peu sous l'influence de l'art byzantin, dans le Midi particuli��rement, et scandinave asiatique dans le Nord.
Ce que nous appelons le roman, en France, n'est, �� tout prendre, qu'un apport asiatique sur un fonds romain. La structure quasi romaine subsiste avec une certaine persistance dans les provinces du Nord; mais dans l'Ouest la structure byzantine exerce une grande influence et modifie profond��ment l'architecture, pendant qu'au Nord, au Centre, �� l'Ouest et au Midi, l'ornementation gallo-romaine dispara?t presque simultan��ment. Les objets, les ��toffes, les meubles rapport��s de Byzance produisent dans l'ornementation de l'architecture m��ridionale fran?aise une v��ritable transformation. Cette ornementation va, par suite des relations fr��quentes de la Provence avec la Syrie, chercher ses nouveaux mod��les dans les ��difices d'Orient, pendant que les apports asiatiques, francs, scandinaves, se m��lent aux traditions gallo-romaines et se rencontrent avec les ��l��ments d'ornementation emprunt��s �� Byzance.
La Russie se trouva, en ce qui touche l'ornementation, �� peu pr��s dans le m��me cas.
D'une part, elle avait l'art de Byzance, qui tendait �� se vulgariser, au moins dans les provinces voisines de la cit�� imp��riale; d'autre part, des ��l��ments slaves, peut-��tre aussi scandinaves.
[Illustration: ORNEMENTATION DE MANUSCRITS RUSSES (Xe Si��cle)]
Ces arts ne demandaient qu'�� se r��unir comme des
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