p��re et fils_.
?Cela fait, mon intention est de nommer une commission extraordinaire de quelques hommes s?rs et choisis qui jugeront militairement les principaux criminels parmi ceux qui seront arr��t��s, _et avec toute la rigueur des lois_.
?Ceux qui seront jug��s moins coupables seront ��conomiquement d��port��s hors de mes domaines pendant toute leur vie, et leurs biens seront confisqu��s.
?Et, �� ce propos, je dois vous dire que j'ai trouv�� tr��s-sens�� ce que vous observez, quant �� la d��portation; mais, tout inconv��nient mis de c?t��, je trouve qu'il vaut mieux se d��faire de ces vip��res que de les garder chez soi. Si j'avais une ?le �� moi, tr��s ��loign��e de mes domaines du continent, j'adopterais volontiers votre syst��me de les y rel��guer; mais la proximit�� de mes ?les des deux royaumes rendrait possible quelques conspirations que ces gens-l�� trameraient avec les sc��l��rats et les m��contents que l'on ne serait pas parvenu �� extirper de mes ��tats. D'ailleurs, les revers consid��rables que, grace �� Dieu, les Fran?ais ont subis, et que, je l'esp��re, ils devront subir encore, mettront les d��port��s dans l'impossibilit�� de nous nuire. Il faudra cependant bien r��fl��chir au lieu de la d��portation et �� la mani��re avec laquelle on pourra l'effectuer sans danger: c'est ce dont je m'occupe actuellement.
?Quant �� la commission qui doit juger tous ces coupables, �� peine aurai-je Naples en main, que j'y songerai sans faute, en comptant exp��dier cette commission de cette ville-ci �� la capitale. Quant aux provinces et aux endroits o�� vous ��tes, de Fiore peut continuer, si vous en ��tes content. En outre, parmi les avocats provinciaux et royaux des gouvernements qui n'ont point pactis�� avec les r��publicains, qui sont attach��s �� la couronne et qui ont de l'intelligence, on peut en choisir un certain nombre et leur accorder tous les pouvoirs extraordinaires et sans appel, ne voulant pas que des magistrats, soit de la capitale, soit des provinces, qui auraient servi sous la r��publique, y eussent-ils ��t��, comme je l'esp��re, pouss��s par une irr��sistible n��cessit��, jugent des tra?tres au rang desquels je les place.
?Et pour ceux qui ne sont pas compris dans les cat��gories que je vous ai indiqu��es et que je me r��serve, je vous laisse la libert�� de faire proc��der �� leur prompt et exemplaire chatiment, avec toute la s��v��rit�� des lois, lorsque vous trouverez qu'ils sont les v��ritables et principaux criminels et que vous croirez ce chatiment n��cessaire.
?Quant aux magistrats des tribunaux de la capitale, lorsqu'ils n'auront pas accept�� des commissions particuli��res des Fran?ais et de la r��publique, et qu'ils n'auront fait que remplir leurs fonctions, de rendre la justice dans les tribunaux o�� ils si��geaient, ils ne seront pas poursuivis.
?Ce sont l��, pour le moment, toutes les dispositions que je vous charge de faire ex��cuter de la mani��re que vous jugerez convenable et dans les lieux o�� il y aura possibilit��.
?A peine aurai-je reconquis Naples, que je me r��serve de faire quelques nouvelles adjonctions que les ��v��nements et les connaissances que j'acquerrai pourront d��terminer. _Apr��s quoi, mon intention est de suivre mes devoirs de bon chr��tien et de p��re aimant ses peuples, d'oublier enti��rement le pass��, et d'accorder �� tous un pardon g��n��ral et entier qui puisse leur assurer l'oubli de leurs fautes pass��es, que je d��fendrai de rechercher plus longtemps, me flattant que ces fautes ont ��t�� caus��es, non par un esprit corrompu, mais par la crainte et la pusillanimit��._
?Mais n'oubliez point cependant qu'il faut que les charges publiques soient donn��es dans les provinces �� des personnes qui se sont toujours bien comport��es envers la couronne, et, par cons��quent, qui n'ont jamais chang�� de parti, parce que, de cette mani��re seulement, nous pourrons ��tre s?rs de conserver ce que nous avons reconquis.
?Je prie le Seigneur qu'il vous conserve pour le bien de mon service et pour pouvoir vous exprimer en tout lieu ma vraie et sinc��re reconnaissance.
?Croyez-moi toujours, en attendant,
?Votre affectionn��. ?FERDINAND-L. B.?
Maintenant, nous avons ajout�� qu'une des personnalit��s incroyables, presque impossibles, que nous avons introduites dans notre livre afin que Naples, dans ses jours de r��volution, appar?t �� nos lecteurs sous son v��ritable aspect, c'est, �� l'autre extr��mit�� de l'��chelle sociale, cette esp��ce de monstre, moiti�� tigre, moiti�� gorille, nomm�� Gaetano Mammone.
Un seul auteur en parle comme l'ayant connu personnellement: Cuoco. Les autres ne font que reproduire ce que Cuoco en dit:
?Mammone Gaetano, d'abord meunier, ensuite g��n��ral en chef des insurg��s de Sora, fut un monstre sanguinaire �� la barbarie duquel il est impossible de rien comparer. En deux mois de temps, dans une petite ��tendue de pays, il fit fusiller trois cent cinquante malheureux, sans compter �� peu pr��s le double qui furent tu��s par ses satellites. Je ne parle pas des massacres, des violences, des incendies; je ne parle pas des fosses horribles o�� il jetait les malheureux qui tombaient entre ses mains, ni des
Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.