de masques.
La sc��ne est �� Messine.
ACTE PREMIER. -------------
Sc��ne premi��re. - L��lie.
- L��lie -
Eh bien ! L��andre, eh bien ! il faudra contester ; Nous verrons de nous deux qui pourra l'emporter ; Qui, dans nos soins communs pour ce jeune miracle, Aux voeux de son rival portera plus d'obstacle : Pr��parez vos efforts, et vous d��fendez bien, S?r que de mon c?t�� je n'��pargnerai rien.
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Sc��ne II. - L��lie, Mascarille.
- L��lie -
Ah ! Mascarille !
- Mascarille -
Quoi ?
- L��lie -
Voici bien des affaires ; J'ai dans ma passion toutes choses contraires : L��andre aime C��lie, et, par un trait fatal, Malgr�� mon changement, est encor mon rival.
- Mascarille -
L��andre aime C��lie !
- L��lie -
Il l'adore, te dis-je.
- Mascarille -
Tant pis.
- L��lie -
Eh, oui, tant pis ; c'est ce qui m'afflige. Toutefois j'aurais tort de me d��sesp��rer : Puisque j'ai ton secours, je puis me rassurer ; Je sais que ton esprit, en intrigues fertile, N'a jamais rien trouv�� qui lui f?t difficile ; Qu'on te peut appeler le roi des serviteurs ; Et qu'en toute la terre...
- Mascarille -
Eh ! tr��ve de douceurs, Quand nous faisons besoin, nous autres mis��rables, Nous sommes les ch��ris et les incomparables ; Et dans un autre temps, d��s le moindre courroux, Nous sommes les coquins qu'il faut rouer de coups.
- L��lie -
Ma foi, tu me fais tort avec cette invective. Mais enfin discourons un peu de ma captive : Dis si les plus cruels et plus durs sentiments Ont rien d'imp��n��trable �� des traits si charmants. Pour moi, dans ses discours, comme dans son visage Je vois pour sa naissance un noble t��moignage ; Et je crois que le ciel dedans un rang si bas Cache son origine, et ne l'en tire pas.
- Mascarille -
Vous ��tes romanesque avecque vos chim��res ; Mais que fera Pandolfe en toutes ces affaires ? C'est, Monsieur, votre p��re, au moins �� ce qu'il dit : Vous savez que sa bile assez souvent s'aigrit ; Qu'il peste contre vous d'une belle mani��re, Quand vos d��portements lui blessent la visi��re. Il est avec Anselme en parole pour vous Que de son Hippolyte on vous fera l'��poux, S'imaginant que c'est dans le seul mariage Qu'il pourra rencontrer de quoi vous faire sage Et s'il vient �� savoir que, rebutant son choix, D'un objet inconnu vous recevez les lois, Que de ce fol amour la fatale puissance Vous soustrait au devoir de votre ob��issance, Dieu sait quelle temp��te alors ��clatera, Et de quels beaux sermons on vous r��galera.
- L��lie -
Ah ! tr��ve, je vous prie, �� votre rh��torique !
- Mascarille -
Mais vous, tr��ve plut?t �� votre politique ! Elle n'est pas fort bonne, et vous devriez tacher...
- L��lie -
Sais-tu qu'on n'acquiert rien de bon �� me facher, Que chez moi les avis ont de tristes salaires, Qu'un valet conseiller y fait mal ses affaires ?
- Mascarille -
(�� part.)
Il se met en courroux.
(haut.)
Tout ce que j'en ai dit N'��tait rien que pour rire et vous sonder l'esprit. D'un censeur de plaisirs ai-je fort l'encolure ? Et Mascarille est-il ennemi de nature ? Vous savez le contraire, et qu'il est tr��s certain Qu'on ne peut me taxer que d'��tre trop humain. Moquez-vous des sermons d'un vieux barbon de p��re : poussez votre bidet, vous dis-je, et laissez faire. Ma foi, j'en suis d'avis, que ces p��nards chagrins Nous viennent ��tourdir de leurs contes badins, Et, vertueux par force, esp��rent par envie Oter aux jeunes gens les plaisirs de la vie. Vous savez mon talent, je m'offre �� vous servir.
- L��lie -
Ah ! c'est par ces discours que tu peux me ravir. Au reste, mon amour, quand je l'ai fait para?tre, N'a point ��t�� mal vu des yeux qui l'ont fait na?tre. Mais L��andre, �� l'instant, vient de me d��clarer Qu'�� me ravir C��lie il va se pr��parer : C'est pourquoi d��p��chons, et cherche dans ta t��te Les moyens les plus prompts d'en faire ma conqu��te. Trouve ruses, d��tours, fourbes, inventions, Pour frustrer un rival de ses pr��tentions.
- Mascarille -
Laissez-moi quelque temps r��ver �� cette affaire.
(�� part.)
Que pourrais-je inventer pour ce coup n��cessaire ?
- L��lie -
Eh bien ! le stratag��me ?
- Mascarille -
Ah ! comme vous courez ! Ma cervelle toujours marche �� pas mesur��s. J'ai trouv�� votre fait : il faut... Non, je m'abuse. Mais si vous alliez...
- L��lie -
O�� ?
- Mascarille -
C'est une faible ruse. J'en songeais une...
- L��lie -
Et quelle ?
- Mascarille -
Elle n'irait pas bien. Mais ne pourriez-vous pas...?
- L��lie -
Quoi ?
- Mascarille -
Vous ne pourriez rien. Parler avec Anselme.
- L��lie -
Et que lui puis-je dire ?
- Mascarille -
Il est vrai, c'est tomber d'un mal dedans un pire. Il faut pourtant l'avoir. Allez chez Trufaldin.
- L��lie -
Que faire ?
- Mascarille -
Je ne sais.
- L��lie -
C'en est trop, �� la fin, Et tu me mets �� bout par ces contes frivoles.
- Mascarille -
Monsieur,
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