Hombres | Page 3

Paul Verlaine
bonne honte?Assouvit là ses plus forts go?ts,
Puis pourléchant le périnée?Et les couilles d'un mode lent,?Au long du chibre contournée?S'arrête à la base du gland.
Elle y puise aprement en quête?Du nanan qu'elle mourrait pour,?_Sive_, la crème de quéquette?Caillée aux éclisses d'amour
Ensuite, après la politesse?Traditionnelle au méat?Rentre dans la bouche où s'empresse?De la suivre le vit béat,
Débordant de foutre qu'avale?Ce moi confit en onction?Parmi l'extase sans rivale?De cette bénédiction!
1891.
? * *
IX
Il est mauvais coucheur et ce m'est une joie?De le bien sentir, lorsqu'il est la fière proie?Et le fort commensal du meilleur des sommeils?Sans fausses couches--nul besoin? et sans réveils,?Si près, si près de moi que je crois qu'il me baise,[1]?En quelque sorte, avec son gros v?t que je sens?Dans mes cuisses et sur mon ventre frémissants?Si nous nous trouvons face à face, et s'il se tourne?De l'autre c?té, tel qu'un bon pain qu'on enfourne?Son cul délicieusement rêveur ou non,?Soudain, mutin, malin, hutin, putain, son nom?De Dieu de cul, d'ailleurs choyé, m'entre en le ventre,
Provocateur et me rend bandeur comme un { chantre,
{ diantre,?Ou si je lui tourne semble vouloir?M'enculer ou, si dos à dos, son nonchaloir?Brutal et gentil colle à mes fesses ses fesses,?Et mon vit de bonheur, tu mouilles, puis t'affaisses?Et rebande et remouille,--infini dans cet us.
Heureux moi? _Totus in benigno positus:_
1891.
[Note 1: Variante.--Si près de moi, comme agressif et soufflant d'aise.]
? * *
X
Autant certes la femme gagne?à faire l'amour en chemise,?Autant alors cette compagne?Est-elle seulement de mise
à la condition expresse?D'un voile, court, délinéant?Cuisse et mollet, téton et fesse?Et leur truc un peu trop géant.
Ne s'écartant de sorte nette,?Qu'en faveur du con, seul divin,?Pour le coup et pour la minette,?Et tout le reste, en elle est vain
à bien considérer les choses,?Ce manque de proportions,?Ces effets trop blancs et trop roses...?Faudrait que nous en convinssions,
Autant le jeune homme profite?Dans l'intérêt de sa beauté,?Prêtre d'éros ou néophyte?D'aimer en toute nudité.
Admirons cette chair splendide,?Comme intelligente, vibrant,?Intrépide et comme timide?Et, par un privilège grand
Sur toute chair, la féminine?Et la bestiale--vrai beau!--?Cette grace qui fascine?D'être multiple sous la peau
Jeu des muscles et du squelette,?Pulpe ferme, souple tissu,?Elle interprète, elle complète?Tout sentiment soudain con?u.
Elle se bande en la colère,?Et raide et molle tour à tour,?Souci de se plaire et de plaire,?Se tend et détend dans l'amour.
Et quand la mort la frappera?Cette chair qui me fut un dieu,?Comme auguste, elle fixera?Ses éléments, en marbre bleu!
1891.
? * *
XI
Même quand tu ne bandes pas,?Ta queue encor fait mes délices?Qui pend, blanc d'or entre tes cuisses,?Sur tes roustons, sombres appas.
--Couilles de mon amant, soeurs fières?à la riche peau de chagrin?D'un brun et rose et purpurin,?Couilles farceuses et guerrières,
Et dont la gauche balle un peu,?Tout petit peu plus que l'autre?D'un air roublard et bon ap?tre?à quelles donc fins, nom de Dieu?--
Elle est dodue, ta quéquette?Et veloutée, du pubis?Au prépuce fermant le pis,?Aux trois quarts d'une rose crête.
Elle se renfle un brin au bout?Et dessine sous la peau douce?Le gland gros comme un demi-pouce?Montrant ses lèvres justes au bout.
Après que je l'aurai baisée?En tout amour reconnaissant,?Laisse ma main la caressant,?La saisir d'une prise osée,
Pour soudain la décalotter,?En sorte que, violet tendre,?Le gland joyeux, sans plus attendre,?Splendidement vient éclater;
Et puis elle, en bonne bougresse?Accélère le mouvement?Et Jean-nu-tête en un moment?De se remettre à la redresse.
Tu bandes! c'est ce que voulaient?Ma bouche et mon { cul!
{ con... choisis, ma?tre.?Une simple douce, peut-être??C'est ce que mes dix doigts voulaient.
Cependant le vit, mon idole,?Tend pour le rite et pour le cul--?Te, à mes mains, ma bouche et mon cul?Sa forme adorable d'idole.
1891.
? * *
Cette pièce copiée en double par l'auteur pour en titre: ?Interludes? fragment d'un livre intitulé: ?Hommes?, déchiré en manuscrit par l'auteur, avec cette variante au deuxième vers de l'avant-dernière strophe.
? * *
XII
Dans ce café bondé d'imbéciles, nous deux?Seuls nous représentions le soi-disant hideux?Vice d'être ?pour homme? et sans qu'ils s'en doutassent?Nous encagnions ces cons avec leur air bonasse,?Leurs normales amours et leur morale en toc,?Cependant que, branlés et de taille et d'estoc,?à tire-larigot, à gogo, par principes?Toutefois, voilés par les flocons de nos pipes,?(Comme autrefois Héro copulait avec Zeus),?Nos vits tels que des nez joyeux et Karrogheus?Qu'eussent mouchés nos mains d'un geste délectable,?Eternuaient des jets de foutre sous la table.
1891.
? * *
XIII
DIZAIN INGéNU
O souvenir d'enfance et le lait nourricier?Et ? l'adolescence et son essor princier!?Quand j'étais tout petit gar?on j'avais coutume?Pour évoquer la Femme et bercer l'amertume?De n'avoir qu'une queue imperceptible bout?Dérisoire, prépuce immense sous quoi bout?Tout le sperme à venir, ? terreur sébacée,?De me branler avec cette bonne pensée?D'une bonne d'enfant à motte de velours.
Depuis je décalotte et me branle toujours!
1890.
? * *
LE SONNET DU TROU DU CUL
Par ARTHUR RIMBAUD et PAUL VERLAINE
En forme de parodie d'un volume d'Albert Mérat, intitulé _l'Idole_, où sont détaillées toutes les beautés d'une dame: Sonnet du front, sonnet des yeux, sonnet des fesses, sonnet du..... dernier sonnet.
===Paul Verlaine Fecit===
Obscur et froncé comme un oeillet violet?Il respire, humblement tapi parmi la mousse?Humide encor d'amour
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 7
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.