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Hokousa?
The Project Gutenberg EBook of Hokousa?, by Edmond de Goncourt This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org
Title: Hokousa? L'art japonais au XVII Siècle
Author: Edmond de Goncourt
Release Date: July 1, 2006 [EBook #18724]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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HOKOUSA?
L'art japonais au XVIIIe siècle
par
EDMOND DE GONCOURT
POSTFACE DE M. LéON HENNIQUE de l'Académie Goncourt
édition définitive publiée sous la direction de l'Académie Goncourt ERNEST FLAMMARION, éDITEUR, 26, Rue Racine, 26
EUGèNE FASQUELLE, éDITEUR, 11, Rue de Grenelle, PARIS
Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction réservés pour tous les pays
PRéFACE
L'écho de Paris publiait, sous ma signature, le 7 juin 1892, cet article.
La vie littéraire, en ses duretés, a parfois d'aimables surprises, mais au bout de bien des années.
Cet hiver, je recevais cette lettre du Japon:
Yokohama (H?pital général).
Monsieur,
Voulez-vous permettre à un jeune Fran?ais de vous exprimer tout le plaisir que lui a causé Outamaro, mieux placé que tout autre pour le comprendre puisque je suis au milieu des Japonais...
J'avais quinze ans quand j'ai lu Soeur Philomène et j'ai voulu être interne, et je suis médecin... La Maison d'un Artiste m'a fait venir au Japon. En un mot, comme cette étoile qui guide le marin, ignorante elle-même des destins qu'elle mène, vous avez eu une influence dominatrice sur toute ma vie.
Je vous le dis, pourquoi ne vous l'ai-je pas dit plus t?t,--cette timidité bête qui fait qu'on est muet devant la femme qu'on aime, fait aussi qu'on renferme en soi ses amours littéraires;--c'est peut-être la raison qui fait que je n'ai jamais osé aller vous rendre une seule visite quand j'étais à Paris. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Permettez-moi de me mettre à votre disposition. Je suis au Japon, j'aime le Japon, je parle le japonais et, comme on dit dans les vieux drames: ?Profitez, usez de moi...?
Docteur MICHAUT.
Cette lettre me faisait demander au docteur, sans grand espoir de réussite, la traduction de la biographie d'Hokousa? tirée du livre manuscrit: Oukiyoyé Rouik?, par Ki?dén, complété successivement par Samba, Moumei?, Guekkin, Ki?san, Tanéhiko, traduction que je n'avais pu obtenir des Japonais habitant Paris, et je la re?ois aujourd'hui, cette traduction, de l'aimable docteur, en collaboration avec le Japonais Ourakami.
Cette traduction, j'ai le projet de la faire entrer dans l'étude annoncée en un volume sur Hokousa?, mais, à mon age, on n'est jamais s?r du lendemain, et je veux que cette étude biographique des Vasari japonais sur le grand artiste qui préoccupe si vivement le monde de l'art européen,--et qui n'a encore été ni imprimée, ni traduite en fran?ais, paraisse dans l'écho de Paris pour la première fois.
HOKOUSA?.
Né à Yédo, Hokousa? est, dit-on, le fils d'un fabricant de miroirs de la cour de Tokougawa.
Son nom d'enfance est Tokitaro; plus tard, il le changea contre celui de Tétsoujiro.
Il entre d'abord comme élève chez Katsoukawa Shunsh? et, pour nom d'artiste, il prend le nom de Katsoukawa Shunr?. Là, il peint des acteurs et des scènes de théatre dans le style de Tsoutzoumi T?-rin et produit beaucoup de dessins sur des feuilles volantes, appelés Ki?ka Sourimono.
Chassé de la maison de son ma?tre pour des raisons restées inconnues, il va prendre la succession du peintre Tawaraya-S?ri, et se fait reconna?tre pour le successeur de ce peintre.
Depuis, il change son style, en crée un tout nouveau, qui lui est personnel. Alors il repasse son nom de S?ri à son élève S?ji, et rend à la famille Tawaraya la signature qu'il avait re?ue d'elle.
C'est seulement à la dixième année de l'ère Kwanse? (1789) que le public, pour la première fois, lit, au bas des impressions du ma?tre, le nom d'Hokousa? (Hokousa?, Tokimasa Ta?to) nom qu'il prit, dit-on, à cause de sa profonde vénération pour le dieu Hokoushin-Mi?kén. Quant au nom de Ta?to, il l'abandonna plus tard à son gendre Shighénobou.
Le style appelé Hokousa?-riou est le style de la vraie peinture Oukiyoyé, la peinture naturiste, et Hokousa? est le vrai et le seul fondateur d'une peinture qui, prenant ses assises dans la peinture chinoise, est la peinture de l'école japonaise moderne.
Et son oeuvre, lorsqu'il a paru, a eu la bonne fortune, non seulement d'exciter l'admiration de ses confrères les peintres, mais encore de séduire le gros public, tant il était une nouveauté particulière.
Durant les années de l'ère Kwanse? (1789-1800) Hokousa? écrit de nombreux contes
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