Hokousaï | Page 9

Edmond de Goncourt
écrit sur un
paravent une pensée, dont l'autre peint un éventail, dont une troisième
illustre une poésie.
Trois femmes en train de plier et de repasser une robe en plumes de
paon, avec le fer japonais qui ressemble à une petite bassinoire dans
laquelle est un charbon incandescent.
1801
Une série de douze petites pièces en hauteur intitulée: UNE PAIRE DE

PARAVENTS.
Une série de petites femmes modernes ayant à leurs pieds des vieillards
historiques d'autres siècles.
Quelques planches représentant des femmes faisant jouer des
marionnettes sur un petit théâtre.
Parmi les pièces séparées, des acteurs et des scènes théâtrales, dont
l'une représente Daïkokou faisant pleuvoir des pièces d'or sur une
femme puisant de l'eau.
Cette année, commencent à paraître des sourimonos de natures mortes
qui vont fournir à Hokousaï de si originales compositions et de si
admirables impressions. Ce sont, dans les petites pièces, un canard
mort et un bol de porcelaine sur un plateau de laque; une cage où est un
oiseau et un vase de fleurs.
Dans les grandes planches:
L'arrivée des manzaï dans un palais où éclate la joie d'un groupe
d'enfants qui les acclament et où, derrière des stores, s'aperçoivent les
ombres chinoises des princesses prises de curiosité mais ne se montrant
pas.
Des femmes dans un jardin, l'une s'éventant avec un écran, l'autre
poursuivant des papillons avec un filet.
Des femmes donnant la liberté à des grues, le jour de l'anniversaire
d'une mort qui leur a été à coeur.
Et, parmi ces grandes pièces, deux très beaux sourimonos:
Une énorme et noueuse branche d'un de ces vieux pruniers appelés
là-bas: dragon couché, toute fleurie de rose et de blanc.
Un chapeau de femme en paille, au fond de crêpe rouge, laissé au
milieu d'une allée de jardin et dans lequel sont tombées de feuilles
d'arbres.

1802
Une petite série de trois planches représentant un jeu japonais par
gestes, où il y a un juge, un chasseur, un renard et où, dans une des
planches, la femme fait le renard avec ses mains rapprochées de sa
figure et recourbées devant elle.
Une série de douze planches donnant un simulacre des scènes des
rônins par des femmes et des enfants.
Une série en l'honneur de la Lune représentée par des femmes, et dans
laquelle rien de plus gracieux que cette petite femme, la tête renversée
en arrière et d'une main retenant sur sa gorge un fichu-fanchon de crêpe
noir, un bôshi, tout envolé autour d'elle et, de l'autre main, tenant contre
son côté un parasol fermé.
Une série sur Yédo, représentée par des industries et de petits paysages.
Une série intitulée: LES DOUZE ANIMAUX DU ZODIAQUE, qui y
figurent en général sous la forme de jouets entre des mains d'élégantes
petites femmes.
Parmi les grandes planches:
Une promenade de femmes près d'un cours d'eau où sont entrés des
enfants dont l'un élève en l'air une petite tortue qu'il vient de prendre.
Une grande langouste à la teinte rougeâtre, du savant dessin d'un
naturaliste, un sourimono fait pour le Jour de l'An aux frais d'une
société de vingt personnes.
Des passants dans la brume: des hommes porteurs d'instruments de
travail, des femmes, des enfants.
1803
Une série de trente-six planches: LES TRENTE-SIX OCCUPATIONS
DE LA VIE. Parmi ces compositions, une charmante impression: un
petit Japonais qui apprend à écrire et dont la mère guide la main armée

du pinceau.
Une autre série de cinq planches: LES CINQ FORCES, figurées par
des femmes.
Une autre série de dix planches: LES CINQ CHEVALIERS
ÉLÉGANTS: les cinq chevaliers élégants toujours représentés par des
femmes.
Une série de sept planches: LES SEPT KOMATI, les sept périodes de
la vie de la poétesse. Cette poétesse à la vie accidentée et si populaire
au Japon, eut un moment l'ambition de devenir la maîtresse de
l'Empereur, en même temps qu'un sentiment tendre pour un seigneur
lettré de la cour, nommé Foukakousa-no-Shôshô, avec lequel on
raconte qu'elle fit le pacte suivant:
Il viendrait causer avec elle amour et poésie quatre-vingt-dix-neuf nuits,
et, à la centième nuit, elle lui appartiendrait. L'amoureux remplit les
conditions imposées par la poétesse mais, à sa sortie de chez elle, la
quatre-vingt-dix-neuvième nuit,--c'était par un hiver très froid,--il fut
gelé. Au Japon une femme et un homme ont la réputation d'être morts
vierges: la femme c'est Komati, l'homme c'est Bénkéi.
Parmi les grandes planches:
La danse d'une jeune fille avec un double parasol dans un palais où,
derrière un store, est l'orchestre et derrière un autre store sont les
princesses.
Des scènes de théâtre, entre autres Kintoki et sa mère.
Quelques sourimonos dans la facture un peu brutale des sourimonos de
Kiôto, parmi lesquels une cantine en laque sur son tapis rouge,
surmontée d'une branche de cerisier en fleurs.
1804
Une série intitulée: LES DOUZE MOIS DE L'ANNÉE. Rappelons une

fois pour toutes que, sous
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