Gallipoli Diary, Volume I | Page 2

Ian Hamilton
be wiser, then, as well as more dignified, to let the Dardanelles R.I.P.? The public will not be starved. A Dardanelles library exists--- nothing less--from which three luminous works by Masefield, Nevinson and Callwell stand out; works each written by a man who had the right to write; each as distinct from its fellow as one primary colour from another, each essentially true. On the top of these comes the Report of the Dardanelles Commission and the Life of Lord Kitchener, where his side of the story is so admirably set forth by his intimate friend, Sir George Arthur. The tale has been told and retold. Every morsel of the wreckage of our Armada seems to have been brought to the surface. There are fifty reasons against publishing, reasons which I know by heart. On the other side there are only three things to be said:--
(1) Though the bodies recovered from the tragedy have been stripped and laid out in the Morgue, no hand has yet dared remove the masks from their faces.
(2) I cannot destroy this diary. Before his death Cranmer thrust his own hand into the flames: "his heart was found entire amidst the ashes."
(3) I will not leave my diary to be flung at posterity from behind the cover of my coffin. In case anyone wishes to challenge anything I have said, I must be above ground to give him satisfaction.
Therefore, I will publish and at once.
A man has only one life on earth. The rest is silence. Whether God will approve of my actions at a moment when the destinies of hundreds of millions of human beings hung upon them, God alone knows. But before I go I want to have the verdict of my comrades of all ranks at the Dardanelles, and until they know the truth, as it appeared to me at the time, how can they give that verdict? IAN HAMILTON.
LULLENDEN FARM, DORMANSLAND. April 25, 1920.

LETTER FROM GENERAL D'AMADE TO THE AUTHOR
MON GéNéRAL,
Dans la guerre Sud Africaine, ensuite en Angleterre, j'avais en spectateur vécu avec votre armée. Avec elle je souhaitais revivre en frère d'armes, combattant pour la même cause.
Les Dardanelles ont réalisé mon rêve. Mais le lecteur ne doit pas s'attarder avec moi. Lire le récit de celui même qui a commandé: quel avantage! L'Histoire, comme un fleuve, se charge d'impuretés en s'éloignent de ses sources. En en remontant le cours, dans votre Journal, j'ai découvert les causes de certains effets demeuré, pour moi des énigmes.
Au début je n'avais pas cru à la possibilité de forcer les Dardanelles sans l'intervention de l'armée. C'est pour cela que, si la décision m'e?t appartenus et avant d'avoir été placé sous vos ordres, j'avais songé à débarquer à Adramit, dans les eaux calmes de Mithylène, à courir ensuite à Brousse et Constantinople, pour y saisir les clefs du détroit.
En présence de l'opiniatre confiance de l'amiral de Robecq j'abaissai mon pavillion de terrien et l'inclinai devant son autorité de marin Anglais. Nous f?mes conquis par cette confiance.
Notre théatre de guerre de Gallipoli était très borné sur le terrain. Ce front restreint a permis à chacun de vos soldats de vous conna?tre. Autant qu'avec leurs armes, ils combattaient avec votre ardeur de grand chef et votre inflexible volonté.
Dans le passé ce théatre qui était la Troade, venait se souder aux éternels récommencements de l'Histoire.
Dans l'avenir son domaine était aussi vaste. "Si nos navires avaient pu franchir les détroits, a dit le Premier Ministre Loyd Georges le 18 décembre 1919 aux Communes, la guerre aurait été raccourcie de 2 ou 3 ans."
Il y a pire qu'une guerre, c'est une guerre qui se prolonge. Car les dévastations s'accumulent. Le vaincu qui a eu l'habileté de les éviter à son pays, se donnera, sur les ruines, des manières de vainqueur. Le premier but de guerre n'est il pas d'infliger à l'adversaire plus de mal qu'il ne vous en fait?
Si nous avions atteint Constantinople dans l'été 1915 c'était alors terminer la guerre, éviter la tourmente russe et tous les obstacles dressés par ce cataclysme devant le rétablissement de la paix du monde. C'était épargner à nos Patries des milliards de dépenses et des centaines de milliers de deuils.
Que nous n'ayons pas atteint ce but ne saurait établir qu'il n'ait été juste et sage de le poursuivre.
Voilà pour quelle cause sont tombés les soldats des Dardanelles. "Honneur à vous, soldats de France et soldats du Roi! ainsi que vous les adjuriez en les lan?ant à l'attaque.
"Morts héro?ques! il n'a rien manqué à votre gloire, pas même une apparence d'oubli. Des triomphes des autres vous n'avez recueilli que les rayons extrêmes: ceux qui ont franchi la cime des arcs de triomphe pour aller au loin, coups égarés de la grande gerbe, éclairer vos tombés.
"Mais 'Ne jugez pas avant le temps.' Le crépuscule éteint, laissez
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