Femmes Rêvées

Albert Ferland
ᙐA free download from www.dertz.in ----dertz ebooks publisher !----
The Project Gutenberg EBook of Femmes Rêvées, by Albert Ferland
This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.net
Title: Femmes Rêvées
Author: Albert Ferland
Release Date: May 16, 2004 [EBook #12365]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
? START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK FEMMES RêVéES ***
Produced by Renald Levesque and "La bibliothèque Nationale du Québec"
Pour lire à la femme aimée.
[Illustration]
ALBERT FERLAND
FEMMES RêVéES
_ Préface de M. Louis Fréchette_?Lauréat de l'Académie fran?aise.
MDCCCXCIX
Préface
Femmes rêvées, très joli titre, mais encore plus joli sujet. Les rêves, les femmes! La poésie, la jeunesse! Toutes les sonorités du coeur, tous les rayonnements de l'intelligence!
En dehors de cela, c'est-à-dire du Beau--sous ses formes les plus subtiles comme les plus tangibles--et de l'Art qui en est la formule et la plus sublime manifestation symbolique, qu'est-ce que la vie, sinon la végétation de la plante ou l'inconsciente croissance du mollusque? Oui, joli titre, joli sujet, et je puis ajouter: joli petit volume, qui possède, entre autres qualités, celle d'être modeste comme son auteur, et sans prétention comme les précédents écrits tombés de la même plume.
Je ne sais si M. Ferland est un sentimental; il doit l'être un peu: tous les poètes et les fervents de l'Art le sont plus ou moins. Mais il a le bon esprit, ce dont je ne saurais trop le féliciter, de ne pas exhiber devant le public les recoins intimes de son être, de son _moi_--pour me servir d'une expression en vogue--et de ne pas arrêter les passant par les basques de leur habit pour leur seriner sur tous les tons la gamme de ses joies et de ses tristesses.
Il n'appartient pas à cette catégorie de poètes saules-pleureurs qui semblent ne pouvoir respirer ni soupirer sans servir à tout propos et à tous venants les fragments avariés de leur coeur rangés sur un plateau comme des tranches de melons; de ces poètes qui ne peuvent savourer un moment d'ivresse ni éprouver un accès de chagrin, sans être piqués du désir d'épancher tout cela dans le sein de la publicité; un de ces poètes qui ne saurait aimer ni être aimés sans mettre leurs contemporains dans leurs confidences, afin que nul n'en ignore.
Chacun son go?t, mais moi j'ai peu de sympathies pour ces poètes à consciences déboutonnées, à commencer par Alfred de Musset, qui, lui au moins, semait du génie dans ses jérémiades d'amoureux déconfit.
Vous avez aimé, la belle affaire! On vous a aimé, la belle histoire! Vous avez pleuré... Est-ce quelque chose de si rare? et vous croyez-vous une exception pour cela?
A mon avis, on doit aimer dans l'ombre et pleurer en silence,--surtout les poètes qui, dit-on, ont le privilège d'aimer te partant de pleurer plus souvent qu'à leur tour.
M. Ferland a aimé, je n'en doute pas; il a d? pleurer quelquefois, on n'a pas l'ame d'un artiste sans cela. Mais sa plume est trop discrète pour nous révéler le mystère de ses intimités. Il conna?t trop le public, du reste--surtout celui de notre époque et de notre pays--pour s'imaginer un instant qu'on puisse ressusciter...?. . . . Page illisible .?. . . . Page illisible .?...n'est plus que le rêve du souvenir, hélas!
Lorsque Zeuxis eut à peindre sa JUNON LACINIENNE, les Agrigentins lui permirent de choisir pour modèles les plus belles femmes de leur ville.
Elles défilèrent toutes devant lui, et son choix tomba sur cinq d'entre elles, qu'il fit poser ensemble ou séparément, prenant à chacune la principale caractéristique de sa beauté propre, et réunissant le tout dans une seule et même conception idéale, afin d'arriver le plus près possible de la perfection des formes et des couleurs.
Il en résultat un chef-d'oeuvre qui, bien que détruit depuis des milliers d'ans, vit encore dans la tradition des siècles et des générations.
M. Ferland a usé du même procédé: et c'est ce qui fait que tous peuvent reconna?tre dans son oeuvre quelques-uns des traits qu'ils on adorés, quelques-unes des facettes particulières aux diamants de leur écrin; que chacun peut retrouver, comme égarées dans ces feuillets, quelques réminiscences des parfums qu'ont laissés derrière eux les chers et doux fant?mes qui ont illuminé sa vie.
Maintenant, si je me permettais un reproche, je dirais au jeune poète:
?Vous avez célébré la femme dans sa beauté plastique, dans sa beauté pa?enne--un peu trop pa?enne peut-être. J'aimerais, dans vos strophes, entendre chanter un peu plus clair, un peu plus sonore, cet harmonieux clavier qui est l'_ame_ de la femme.?
Cela viendra sans doute.
LOUIS FRéCHETTE.
A la femme
Qu'en tous lieux où l'on s'aime,?Feuillets, un vent vous sème!?Sans trêve et sans retour,?Allez! et que dans l'ombre?Des retraites sans nombre?Où l'on rêve d'amour,?Mélancolique, un jour,?La Femme vous recueille,?Comme
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 7
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.