expense, a copy of the etext in its original plain ASCII form (or in EBCDIC or other equivalent proprietary form).
[2] Honor the etext refund and replacement provisions of this "Small Print!" statement.
[3] Pay a trademark license fee to the Project of 20% of the net profits you derive calculated using the method you already use to calculate your applicable taxes. If you don't derive profits, no royalty is due. Royalties are payable to "Project Gutenberg Association/Carnegie-Mellon University" within the 60 days following each date you prepare (or were legally required to prepare) your annual (or equivalent periodic) tax return.
WHAT IF YOU *WANT* TO SEND MONEY EVEN IF YOU DON'T HAVE TO?
The Project gratefully accepts contributions in money, time, scanning machines, OCR software, public domain etexts, royalty free copyright licenses, and every other sort of contribution you can think of. Money should be paid to "Project Gutenberg Association / Carnegie-Mellon University".
*END*THE SMALL PRINT! FOR PUBLIC DOMAIN ETEXTS*Ver.04.29.93*END*
This etext was prepared by Sue Asscher
Edmond Rostand
CYRANO DE BERGERAC
Comedie Heroique en Cinq Actes
en vers
Representee a Paris, sur le Theatre de la Porte-Saint-Martin
le 28 decembre 1897
C'est a l'ame de CYRANO que je voulais dedier ce poeme.
Mais puisqu'elle a passe en vous, COQUELIN, c'est a vous que je le dedie.
E. R.
Personnages:
CYRANO DE BERGERAC
CHRISTIAN DE NEUVILLETTE
COMTE DE GUICHE
RAGUENEAU
LE BRET
CARBON DE CASTEL-JALOUX
LES CADETS
LIGNIERE
DE VALVERT
UN MARQUIS
DEUXIEME MARQUIS
TROISIEME MARQUIS
MONTFLEURY
BELLEROSE
JODELET
CUIGY
BRISSAILLE
UN FACHEUX
UN MOUSQUETAIRE
UN AUTRE
UN OFFICIER ESPAGNOL
UN CHEVAU-LEGER
LE PORTIER
UN BOURGEOIS
SON FILS
UN TIRE-LAINE
UN SPECTATEUR
UN GARDE
BERTRANDOU LE FIFRE
LE CAPUCIN
DEUX MUSICIENS
LES POETES
LES PATISSIERS
ROXANE
SOEUR MARTHE
LISE
LA DISTRIBUTRICE
MERE MARGUERITE DE JESUS
LA DUEGNE
SOEUR CLAIRE
UNE COMEDIENNE
LA SOUBRETTE
LES PAGES
LA BOUQUETIERE
La foule, bourgeois, marquis, mousquetaires, tire-laine, patissiers, poetes, cadets gascons, comediens, violons, pages, enfants, soldats, espagnols, spectateurs, spectatrices, precieuses, comediennes, bourgeoises, religieuses, etc.
(Les quatre premiers actes en 1640, le cinquieme en 1655.)
Acte I.
Une Representation a l'Hotel de Bourgogne.
La salle de l'Hotel de Bourgogne, en 1640. Sorte de hangar de jeu de paume amenage et embelli pour des representations.
La salle est un carre long; on la voit en biais, de sorte qu'un de ses cotes forme le fond qui part du premier plan, a droite, et va au dernier plan, a gauche, faire angle avec la scene, qu'on apercoit en pan coupe.
Cette scene est encombree, des deux cotes, le long des coulisses, par des banquettes. Le rideau est forme par deux tapisseries qui peuvent s'ecarter. Au-dessus du manteau d'Arlequin, les armes royales. On descend de l'estrade dans la salle par de larges marches. De chaque cote de ces marches, la place des violons. Rampe de chandelles.
Deux rangs superposes de galeries laterales: le rang superieur est divise en loges. Pas de sieges au parterre, qui est la scene meme du theatre; au fond de ce parterre, c'est-a-dire a droite, premier plan, quelques bancs formant gradins et, sous un escalier qui monte vers des places superieures, et dont on ne voit que le depart, une sorte de buffet orne de petits lustres, de vases fleuris, de verres de cristal, d'assiettes de gateaux, de flacons, etc.
Au fond, au milieu, sous la galerie de loges, l'entree du theatre. Grande porte qui s'entre-baille pour laisser passer les spectateurs. Sur les battants de cette porte, ainsi que dans plusieurs coins et au-dessus du buffet, des affiches rouges sur lesquelles on lit: La Clorise.
Au lever du rideau, la salle est dans une demi-obscurite, vide encore. Les lustres sont baisses au milieu du parterre, attendant d'etre allumes.
Scene 1.I.
Le public, qui arrive peu a peu. Cavaliers, bourgeois, laquais, pages, tire- laine, le portier, etc., puis les marquis, Cuigy, Brissaille, la distributrice, les violons, etc.
(On entend derriere la porte un tumulte de voix, puis un cavalier entre brusquement.)
LE PORTIER (le poursuivant): Hola! vos quinze sols!
LE CAVALIER: J'entre gratis!
LE PORTIER: Pourquoi?
LE CAVALIER: Je suis chevau-leger de la maison du Roi!
LE PORTIER (a un autre cavalier qui vient d'entrer): Vous?
DEUXIEME CAVALIER: Je ne paye pas!
LE PORTIER: Mais. . .
DEUXIEME CAVALIER: Je suis mousquetaire.
PREMIER CAVALIER (au deuxieme): On ne commence qu'a deux heures. Le parterre Est vide. Exercons-nous au fleuret.
(Ils font des armes avec des fleurets qu'ils ont apportes.)
UN LAQUAIS (entrant): Pst. . .Flanquin. . .!
UN AUTRE (deja arrive): Champagne?. . .
LE PREMIER (lui montrant des jeux qu'il sort de son pourpoint): Cartes. Des. (Il s'assied par terre): Jouons.
LE DEUXIEME (meme jeu): Oui, mon coquin.
PREMIER LAQUAIS (tirant de sa poche un bout de chandelle qui'il allume et colle pare terre): J'ai soustrait a mon maitre un peu de luminaire.
UN GARDE (a une bouquetiere qui s'avance): C'est gentil de venir avant que l'on n'eclaire!. . .
(Il lui prend la taille.)
UN DES BRETTEURS (recevant un coup de fleuret): Touche!
UN DES JOUEURS: Trefle!
LE GARDE (poursuivant la fille): Un baiser!
LA BOUQUETIERE (se degageant): On voit!. . .
LE GARDE (l'entrainant dans les coins sombres): Pas de danger!
UN HOMME (s'asseyant par terre avec d'autres porteurs de provisions de bouche): Lorsqu'on vient en avance, on est bien pour manger.
UN BOURGEOIS (conduisant son fils): Placons-nous la, mon fils.
UN JOUER: Brelan d'as!
UN HOMME (tirant une