Chartvlarivm Ecclesiae Sancti Petri de Bvrgo Valentiae Ordinis Sancti Avgvstini | Page 2

Ulysse Chevalier
n'admet pas ces deux prélats), & Bernard II Chabert, massacré par les hérétiques en 1235 (Id., ibid., & Gallia Christiana nova, t. III, col. 1076).
[11] On nommait succenteur celui qui dans les collégiales chantait après le précenteur (primas cantor). Dans la dernière moitié du XII^{e} siècle vivait Pierre surnommé cantor (cf. PILLET, Hist. de Gerberoy, p. 343: Petrus pr?centor Parisien. en 1185; DUPLESSIS, Hist. de Meaux, t. II, p. 81: P. cantor Paris. en 1195), chanoine de l'église de Paris, dont il refusa la dignité épiscopale, ainsi que celle de Tournay (Annales Cisterc., t. III, p. 311); il mourut dans la solitude de Longmont en 1197 (Gallia Christ. nova, t. VII, p. 78), laissant comme principal titre littéraire: Verbum abbreviatum (OUDIN, Comment. de Script. eccles., t. II, p. 1661).--Notons encore qu'un Petrus cantor, chanoine de Saint- Pierre du Bourg, figure en 1191 (ch. XI).
[12] Cet acte n'est point le seul extrait du Cartulaire de Saint-Pierre dont ces deux personnages attestèrent la teneur par l'apposition de leurs sceaux (voir ch. IX & XII).
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II. 27 janvier 1065.
[Bulla privilegii Alexandri II pap?][A].
(Habemus) Bullam Alexandri pap? II continentem quatuor capita in substantia effectualiter. Primum quidem, quod ipse papa ecclesiam Sancti Petri de Burgo sub deffensione Sedis Apostolic? recepit[1]. Secundum, quod omnia eidem ecclesi? olim oblata seu offerenda, tam a Gontardo episcopo Valenti?[2] quam etiam a suis pr?decessoribus seu a quibuscunque fidelibus, confirmavit. Tertium, quod indebitas atque injustas consuetudines seu invasiones, quas ipse episcopus seu pr?decessores sui fecerunt, omnino irritas & inutiles decrevit. Quartum, quod interdicit ut nulla persona dictam ecclesiam de his inquietet seu diminuat, indebitos atque nocuos mores imponat. Quod si aliquis attemptaverit & admonitus canonice emendare contempserit, sciat se authoritate apostolica excommunicatum. Datum Laterani, vj^{o} kalendas februarii, pontificatus sui anno quarto [3].
[A] Analyse tirée de l'Inventaire raisonné, fol. 2 (Cartulaire, fol. CCV).
[1] Au moyen age, il est peu d'établissements religieux en France qui n'aient obtenu d'être mis sous la protection du Saint-Siége: en quoi consistait ce privilége? Il ne sera pas inutile de l'indiquer au début de ces publications diplomatiques. Les bulles de priviléges accordées aux monastères par les papes les exemptaient de la juridiction épiscopale ordinaire & les soumettaient directement au Saint-Siége; elles avaient pour but de confirmer leurs dotations, d'empêcher leur spoliation & de prévenir leur relachement. Des abbayes, sortirent les hommes les plus saints et les plus savants. Les plus anciennes bulles d'exemption datent du pape Hormisdas (THOMASSIN, Vet. & nova Eccl. disciplina, p. I, 1. III, c. 30;--BIANCHI, Dell' ester polizia della Chiesa, t. IV, p, 360;--DU CHESNE, Hist. Franc., t. I, p. 662;--UGHELLI, Italia sac., t. IV, col. 955;-- MABILLON, Annal. Bened., t. I, p. 345, etc.). Les monastères de fondation royale avaient de droit cette prérogative (cf. MARCULFE, Formular., lib, I, n. 1 & 2;--Patrol. lat., t. CLXXXVII, col. 697). Mais, à partir du XII^{e} siècle, les évêques contestèrent ces priviléges, devenus des obstacles à leur autorité & au gouvernement des paroisses, & querellèrent souvent les abbés à cet égard. La constitution Inscrutabili de Grégoire XV a déterminé le droit actuel de exemptorum privilegiis & subjectione (FERRARIS, Biblioth. canonica, etc., édit. Migne, 1861, t. VI, col. 1154).
[2] Gontard était de la famille des premiers comtes de Valentinois; fils de Hugues, il succéda sur le siége de Valence, d'après le P. ANSELME (Hist. généal. & chronol. de la maison roy. de France, t. II, p. 186), à son oncle l'évêque Pons, ou plut?t, d'après M. l'abbé ROUCHIER (Hist. du Vivarais, t. I, p. 429, n. 1), à son oncle Odon (I^{er}, fils du comte Geilin II, omis par tous les catalogues). En résumant les travaux du P. COLUMBI (De rebus gestis Valentin. & Diensium episcop., p. 17), de Mgr. DE CATELLAN (Antiquités de l'égl. de Valence, p. 225), des PP. RICHARD & GIRAUD (Bibliothèque sacrée, édit. 1826, t. 28), & de M. MARION (liste des évêques de Valence, dans l'Annuaire de l'Histoire de France pour 1851), nous trouvons que l'épiscopat de Gontard dura au plus de 1082 à 1100. Grace au Cartulaire de Saint-Barnard de Romans, M. GIRAUD a pu (Essai histor., I^{re} part., preuv., p. 45, n. 2) reculer de douze ans son avénement: outre qu'il nous le montre (ch. 119 & 181) administrateur de l'église de Vienne pendant la vacance en 1082, la charte 12 contient une convention qu'il fit avec l'archevêque Léger, c'est-à-dire au plus tard en 1070, année de la mort de ce dernier. Mais une charte du Cartulaire de Saint-Félix de Valence (inédit) va nous permettre de fixer cette époque d'une manière définitive: Noverint ... quod anno Incarnationis Domini nostri Ihesu millesimo sexagesimo VI, anno III episcopatus Gontardi gratia Dei episcopi Valentini; c'est donc en 1063 ou 1064 que Gontard a été élu évêque.--Relevons une erreur en finissant: M. TEULET (Inventaires & documents des archives de l'Empire, t.
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