Cent-vingt jours de service actif | Page 8

Charles R. Daoust
du mois d'avril, quand le 65e descendit des chars pour s'installer dans Calgarry. Malgr�� la chaleur qu'il faisait, on nous fit parader en uniforme complet comme pendant la marche sur le lac Sup��rieur. Aussit?t le bataillon form��, les compagnies furent s��par��es les unes des autres et conduites aux diff��rents h?tels de la ville. L��, on nous permit de nous d��shabiller, puis apr��s nous avoir fourni de l'eau, du savon et des peignes, et que nous nous f?mes lav��s et peign��s, on nous introduisit dans la salle �� manger. Le repas fut bon et nous rappela le d��jeuner de Port Arthur. Aussit?t le d?ner pris, le bataillon se rendit par compagnies dans une prairie au sud des casernes de la police �� cheval. Les tentes furent bient?t fix��es et la vie de camp commen?a �� dater de ce jour. Vers les six heures, on nous ramena au village o�� le souper fut servi dans les m��mes h?tels o�� l'on avait pris le d?ner et vers sept heures, tout le monde ��tait de retour au camp. A 9 heures le repos sonna et bient?t tout fut silence dans le camp. Vingt-quatre gardes de nuit furent nomm��es, mais rien n'attira leur attention d'une mani��re particuli��re except�� le bruit lointain du "pow-wow" des Sauvages. Le mot de passe ce soir-l�� ��tait "Frontenac."
Le lendemain �� six heures du matin le lever fut sonn��. Vers huit heures on alla encore d��jeuner au village. A peine de retour on fit l'exercice, puis on commen?a les pr��paratifs pour faire la cuisine au camp. Des feux furent allum��s �� l'extr��mit�� Est du camp et vers une heure la marmite ��tait suspendue. Le d?ner ne fut pr��t que vers trois heures. Aussit?t le d?ner pris, les soldats se retir��rent sous leurs tentes et tout ��tait tranquille quand tout �� coup un courrier apporta la nouvelle que des Sauvages s'��taient camp��s �� deux milles du camp du 65��me.
Apr��s la premi��re excitation pass��e, on choisit vingt sentinelles qu'on envoya sur la montagne voisine sous le commandement du lieutenant Starnes et la compagnie No. 1 re?ut l'ordre de se tenir sous les armes toute la nuit. Le mot de passe cette nuit-l�� fut "Montr��al."
Rien d'extraordinaire pendant la nuit. A six heures, mardi matin, nous ��tions debout. Vers onze heures une pluie fine commence �� tomber. Dans l'apr��s-midi le temps se refroidit et la neige tombe toute la journ��e et toute la nuit. Le mot de passe ��tait "Qu��bec."
De bonne heure le lendemain, les soldats all��rent se laver �� la rivi��re. On n'eut pas d'exercice ce jour-l��. Pendant l'apr��s-midi, la temp��te de neige, que les indig��nes appellent chinouck, prit de telles proportions qu'en peu de temps les tentes furent remplies de neige et l'on fut forc�� de retraiter dans les casernes, avec les quelques hommes de la police �� cheval qui y restaient; on y passa une bonne nuit ��tendus autour d'un bon feu. Le mot de passe fut "Edmonton."
Le 16 au matin, �� dix heures, une grande inspection fut faite par le major g��n��ral Strange et un exercice eut lieu. Vers midi, le Lt.-col. Ouimet part pour Ottawa.
[Illustration: CAPT. BOSS��, DE L'��TAT-MAJOR.]
La temp��te continua toute la journ��e. Vers huit heures, le soir, apr��s le souper, le caporal des postes nous apporta des lettres arriv��es de l'Est par la derni��re malle. La soir��e se passa �� la lecture des lettres. La garde se fit comme d'habitude, le mot de passe ��tant "Alberta."
Le lendemain, le lever eut lieu �� l'heure habituelle. Le temps ��tant devenu beau, on retourna aux tentes. Les soldats se mirent �� nettoyer leurs armes et dans l'apr��s-midi les compagnies 1 et 2 all��rent s'exercer au tir dans un champ situ�� �� un mille au nord-ouest du camp. Vers cinq heures, un cong�� fut donn�� �� plusieurs pour aller porter leurs lettres au bureau de poste.
Une demi-heure plus tard, le 92e bataillon d'infanterie l��g��re de Winnipeg, sous le commandement du Lt.-Col. Osborne Smith, arriva �� Calgarry. Ils all��rent camper de l'autre c?t�� de la ligne du chemin de fer, un peu au sud-ouest du 65e. Le mot de passe, cette nuit, fut "London."
Le 18 au matin, lecture fut faite de l'ordre du G��n��ral envoyant une moiti�� du bataillon �� Edmonton. Personne ne savait quelles compagnies seraient envoy��es de l'avant et chacun ��tait anxieux de savoir si son ami dans telle autre compagnie serait forc�� de le quitter. Vers quatre heures de l'apr��s-midi les waggons pour le transport arriv��rent et furent plac��s pr��s des casernes. Un d��tachement de la police �� cheval arriva aussi vers les cinq heures et alla se loger dans le fort. Un cong�� g��n��ral fut donn�� pendant la veill��e, et les soldats en profit��rent largement.
La plupart se rendirent au premier restaurant, dont le propri��taire avait offert aux volontaires une esp��ce de th��atre situ�� au fond de la batisse..
Un concert
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