ne peuvent être cédées, ni faire l'objet, en Belgique, d'aucune opération commerciale.
Il me revient que des abus se seraient produits et que des denrées provenant du Comité National auraient, à la suite de certaines fraudes, été livrées au trafic.
L'intérêt général exige que ces fraudes soient constatées et réprimées.
Je vous prie d'exercer et de faire exercer par les officiers de Police Judiciaire sous vos ordres, une surveillance vigilante sur les opérations, dont les vivres importés par le Comité National sont l'objet et sur tous ceux qui, à quelque titre que ce soit, vendent, achètent ou transportent ces produits.
Les fraudes qui seraient constatées peuvent, suivant les circonstances, de fait, tomber sous l'application de la loi pénale et notamment des articles 496 ou 491 et 505 du Code Pénal.
LE PROCUREUR GéNéRAL Ffons,
Signé: JOTTRAND.
Le cas échéant, le même avertissement pourrait être signifié chez nous.
Le principe fondamental et les mesures restrictives qu'il entra?ne se justifient par le caractère absolument désintéressé de l'oeuvre de la C. R. B. Elle ne prend aucun bénéfice sur ses opérations et peut, dès lors, livrer les denrées à des prix de faveur.
Le public ne doit jamais perdre de vue que, ce qu'il y a de plus extraordinaire dans le fait de l'arrivée de ces vivres mis à sa disposition, ce n'est, ni leur origine lointaine, ni le trajet immense accompli par le blé ou le lard, à travers le continent américain et à travers l'Océan, ni les risques de guerre auxquels tous les bateaux n'échappent pas, ni le transport par canaux, de Rotterdam à Lille, ni même le nombre énorme de personnes de nationalités diverses, qui s'occupent sans relache de conduire les denrées jusqu'au consommateur; c'est que en Amérique, en Angleterre, en Hollande, en Belgique et dans notre pays, chacun des milliers de collaborateurs attachés à l'oeuvre du ravitaillement de la France occupée, ne pense exclusivement qu'à son but humanitaire et achèvera sa tache, les mains nettes, sans un centime de profit personnel.
En face de ce désintéressement universel, aucun Fran?ais, nous en sommes certains, ne voudra compromettre le bon renom de notre région du Nord, en spéculant sur le prix de vivres, dont chaque parcelle est due à des efforts uniquement inspirés par le dévo?ment et la générosité.
Le Comité du District de Lille.
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Comité Américain.--Difficultés du ravitaillement en pommes de terre.
Nous avons déjà expliqué à nos lecteurs que le seul pays qui pouvait nous envoyer des pommes de terre était la Hollande et nous avons montré que l'exportation hors de ce pays n'était pas toujours aisée. Les correspondants du Comité à Bruxelles nous adressent la lettre suivante:
?Nous croyons utile de vous donner connaissance d'un article, reproduit dans un journal bruxellois paru récemment: Les pommes de terre hollandaises. Vingt-trois bateaux chargés de pommes de terre, destinées au Nord de la France, se trouvaient récemment à l'appareillage dans le port de Rotterdam. Les journaux hollandais ayant rapproché cette expédition de la pénurie de pommes de terre qui règne en Hollande, le gouvernement vient de retirer son autorisation à l'exportation et a réquisitionné toutes les pommes de terre en question. Or, on constata que les pommes de terre de trois bateaux seulement étaient propres à la consommation. Le restant, chargé sur vingt bateaux, était dans un tel état qu'il ne pouvait même plus servir à l'alimentation du bétail. Heureux destinataires!?.
Le public, après cela, n'aura plus lieu de s'étonner si nos efforts n'ont pas réussi à lui fournir, en suffisance et régulièrement, le ?précieux tubercule?.
LE COMITé.
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Institut Industriel du Nord
La première session des examens d'entrée aura lieu à l'Institut Industriel, 17, rue Jeanne-d'Arc, le jeudi 20 juillet, à 8 heures 1/2 du matin. Une deuxième session aura lieu le mardi 10 octobre, à la même heure. S'adresser pour tous renseignements au Secrétariat, de 9 h. à midi et de 14 h. à 17 h.
Nota.--Un certain nombre de Bourses et fractions de Bourses du Département du Nord et de la Ville de Lille, sont disponibles et pourront être attribuées aux élèves les plus méritants.
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Petite correspondance
D. H. Lille.--Les renseignements de fait que vous donnez dans votre lettre du 13 courant sont trop peu précis, pour qu'on puisse vous donner un avis s'appliquant à l'espèce qui vous intéresse. Tout ce qu'on peut vous dire, c'est que la jurisprudence qui, après la guerre de 1870 a eu à trancher des difficultés relatives aux loyers a décidé:
1o Que le bailleur est obligé de souffrir la privation ou la diminution de loyer, lorsque les nécessités de la guerre ont obligé le preneur à fuir, ou l'ont contraint à abandonner tout ou partie de la chose louée.
2o Que le bailleur n'est point tenu de subir une privation ou une diminution de loyer, lorsque le preneur a abandonné les lieux loués à l'approche de l'ennemi, mais en cédant seulement à des craintes exagérées et que l'événement n'a pas justifiées. Bien plus, dans ce dernier
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