Sous les draps du désir
l'amoure se penche
au-dessus des nuances
sur le boulevard des urgences
reprise les pas troués
entre mer et
monde
d'un souffle vogue
sur les vagues cambrées au large
viennent s'échouer
au quai du lit
01.05.00
Dans la souricière d'un vieux corps
l'écrit se crie
saoulade de peines
éclats de rire
des voix à peines
des peines si pleines
sur le
réchaud
grillade de mots
la peau répond
embrase la voix
la
peine le rire
plus rien à dire
02.05.00
Ivre de toutes les sagesses
elle boit l'amer
dans le piège douloureux
de l'inaccessible
puise dans sa nuit
des mains assoiffées de vertiges
déployée sur le soupir d'une aube frénétique
s'abandonne dans un
regard
ailleurs
autrement
02.05.00
Poussières d'absence
dans le chaos d'un regard
si dense
silence
des solitudes
dans l'oeil éclos des nuits
nuits errantes
au banquet
des affamés
03.05.00
Dans le chaud dessin
y voir l'urgence du rythme
ce doux désir
prononcé à l'oreille du soir
en vain glisse au pied des murmures
envolés dans le spontané du mouvement
vestige d'une transe
anéantie jusqu'à l'extrême des aubes
imaginées
S'épuise le rythme
dans le tard des nuits
roses
03.05.00
L'ÉCRIT L'ÉCHO
Loin très loin
se respirent des silences
bien avant les mots
implosion du désir
des murmures partagés
Loin très loin
une femme allongée sur les phrases
entre les silences
vibre
en accord aux cris
Loin très loin
des enfances circulent dans la chair du rire
refont
surface
en sourires spontanés
Loin très loin
un désir
un sourire
un mot
un écho
un silence
Ne reste que la lune
son accompagnement
05.05.00
SOUS LE SIGNE DES SENS
Je lis le poème. Je le regarde. Il me fixe.
Me transporte sur ses
grandes ailes déployées
vers ce lieu étrange qui me construit à même
les autres.
À même leurs vertiges, j'apprends.
J'apprends à naître
dans le poème.
J'ose quelques mots embués sur la ligne blessée du
temps.
Blessure à même la blessure, j'écris des signes,miroir des sens.
Je rôde autour de la volupté. Je m'en grise même !
Puis je dégrise,
éclatée en vers.
Vers qui ? Vers quoi ?
Vers ce poème qui
m'apprenait le sens des signes.
Signe des différences à reconnaître
dans une parole unique. Signes dans l'ascension d'un désir. Désir des
sens.
Sans dessus dessous à même les sens,
le désir à naître.
06.05.00
J'ai cette gourmandise
de rayons printaniers
ramassés ça et là
à
travers pluies
et sol aride
par le tendre m'encerclent chaud
dans la
crème des désirs
06.05.00
Entre les vagues puissantes du désir
s'évanouissent pleurs et rires
devant le blanc gémissement de l'âme
enfermée en son plaisir
aiguisé par les doux mots doux
mots tendres fous
répandus par le
geste des mains
sur la peau lisse des rendez-vous
émulsion des
bleus
dans le vert des étonnements
12.05.00
L'autre
miroir des solitudes
retourné à son désir
le désirable en
l'autre
le plein désir en ce trop plein de vie
vie pleine vie
à même les déchirures
désir plein désir
à même
chaque instant
instants inextinguibles
vertiges
une voix murmure l'amour
n'apaise pas
reprend son souffle
sur le
chemin des impromptus
nous rappelle qu'il était une fois
ce fou
désir en soi
sagement enrobe l'Être
l'autre
en son désir
au seuil
de l'éclatement
12.05.00
Habillée de langages
une femme nue fragile
forte en ses mots
s'abreuve aux fontaines du désir
parole en son murmure
son chant
blessé
dénoué par la nuit
16.05.00
S'effritent les regards
au coeur du mouvement
se reforment se
transforment
par la passion du vent
se chagrinent puis s'enchaînent
dans le gouffre amoureux
viennent sourire à la rose
dans le rouge
du matin
Point... à la ligne
03.06.00
CHAUDE CHOSE
On s'enchaîne
on s'déchaîne
pour l'amour d'une rose
maintenue à
distance
par de trop grandes marées
repoussée jusqu'au pied d'un
murmure
pourrissement de la rose
dans le jardin chaud des fauves
d'un regard
d'une pensée
nommez-la...
Chose
07.06.00
RE-NOIR
S'effiloche la peine
au bout d'un vain désir
derniers râles
sang des
mots
répandu rose
sur la toile d'un bleu pastel
y mélanger du vert
espoir
dans ce mauve
un peu de gris quand même
sur le rouge
passionné
puis le retour au noir
rien que soi
dans ce désert de mots
rien que soi devant soi
miroir
des passions des chutes des ascensions
et rechute
et remonte la
pente
seule
avec d'autres
sur la toile
de trop de fois
que le
temps ne mesure plus
11.06.00
PASSAGE
Une image surgit
de la toile des passions
fibres de chair de sang
embrasées dans le piège des fragilités
abreuvées à même le désir
d'une nuit fauve
dans la lumière interrompue
tissent au passage
des contours incendiés
sur le corps rompu
12.06.00
Justesse du mot rebelle
que le vent hurle
à travers la houle des
désespoirs
malgré la plaie vive du dur désir
emprisonné dans la nuit
glauque
au seuil de l'effacement
supplique du chant
phrases hurlantes
dans le ferment du désir
toujours murmuré
par le regard en équilibre
sur un mot juste
rebelle
inoublié
13.06.00
CHAIR FLUIDE
Ni aube ni aurore
répandue chair et sang sur les lignes
j'efface les
hiers
au fil des lendemains
les nuits me prononcent
les matins en
maraude
j'avance
j'avance et longe des vertiges
quand tout près
un visage fluide déjoue l'abîme
son mot me déplie
sa phrase me
secoue
interruption d'un mal brisé
par le feu des passions
embranchement d'un tout écartelé
abandonné au seuil de l'épuisement
son ressac creuse des rigoles
enchevêtrées parmi les sourires bleus
de l'été
présence rouge cueillie sur les lèvres du désir
à même les
renoncements
20.06.00
ALPAMAYO
Sur tes flancs
l'amour en zig-zag
sillonne tous les espoirs
jusqu'au
sommet tente l'ultime
en altitude s'essouffle
dans sa marche supplie
chaque geste
ne renonce jamais
non jamais ne s'arrête
gestes du
corps
dans l'avancée de chaque pas assoiffé
seule au coeur de
l'immensité
blanche immensité
tendre vertige
que la main vient
déposer
sur ton corps
apprivoisé

Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.