Ainsi Parlait Zarathoustra [with accents]
Project Gutenberg's Ainsi Parlait Zarathoustra, by Fr��d��ric Nietzsche. #3 in our series by Fr��d��ric Nietzsche.
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Title: Ainsi Parlait Zarathoustra
Author: Fr��d��ric Nietzsche.
Release Date: March, 2004 [EBook #5258] [This file was first posted on June 15, 2002] [Most recently updated December 29, 2002]
Edition: 10
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK AINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA ***
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AINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA
By Fr��d��ric Nietzsche.
PREMI��RE PARTIE
LE PROLOGUE DE ZARATHOUSTRA
Lorsque Zarathoustra eut atteint sa trenti��me ann��e, il quitta sa patrie et le lac de sa patrie et s'en alla dans la montagne. L�� il jouit de son esprit et de sa solitude et ne s'en lassa point durant dix ann��es. Mais enfin son coeur se transforma, - et un matin, se levant avec l'aurore, il s'avan?a devant le soleil et lui parla ainsi:
"O grand astre! Quel serait ton bonheur, si tu n'avais pas ceux que tu ��claires?
Depuis dix ans que tu viens vers ma caverne: tu te serais lass�� de ta lumi��re et de ce chemin, sans moi, mon aigle et mon serpent.
Mais nous t'attendions chaque matin, nous te prenions ton superflu et nous t'en b��nissions.
Voici! Je suis d��go?t�� de ma sagesse, comme l'abeille qui a amass�� trop de miel. J'ai besoin de mains qui se tendent. Je voudrais donner et distribuer, jusqu'�� ce que les sages parmi les hommes soient redevenus joyeux de leur folie, et les pauvres, heureux de leur richesse.
Voil�� pourquoi je dois descendre dans les profondeurs, comme tu fais le soir quand tu vas derri��re les mers, apportant ta clart�� au-dessous du monde, ? astre d��bordant de richesse!
Je dois dispara?tre ainsi que toi, _me coucher,_ comme disent les hommes vers qui je veux descendre.
B��nis-moi donc, oeil tranquille, qui peux voir sans envie un bonheur m��me sans mesure!
B��nis la coupe qui veut d��border, que l'eau toute dor��e en d��coule, apportant partout le reflet de ta joie!
Vois! cette coupe veut se vider �� nouveau et Zarathoustra veut redevenir homme."
Ainsi commen?a le d��clin de Zarathoustra.
2.
Zarathoustra descendit seul des montagnes, et il ne rencontra personne. Mais lorsqu'il arriva dans les bois, soudain se dressa devant lui un vieillard qui avait quitt�� sa sainte chaumi��re pour chercher des racines dans la f?ret. Et ainsi parla le vieillard et il dit �� Zarathoustra:
"Il ne m'est pas inconnu, ce voyageur; voil�� bien des ann��es qu'il passa par ici. Il s'appelait Zarathoustra, mais il s'est transform��.
Tu portais alors ta cendre �� la montagne; veux-tu aujourd'hui porter ton feu dans la vall��e? Ne crains-tu pas le chatiment des incendiaires?
Oui, je reconnais Zarathoustra. Son oeil est limpide et sur sa l��vre ne se creuse aucun pli de d��go?t. Ne s'avance-t-il pas comme un danseur?
Zarathoustra s'est transform��, Zarathoustra s'est fait enfant, Zarathoustra s'est ��veill��: que vas-tu faire maintenant aupr��s de ceux qui dorment?
Tu vivais dans la solitude comme dans la mer et la mer te portait. Malheur �� toi, tu veux donc atterrir? Malheur �� toi, tu veux de nouveau tra?ner toi-m��me ton corps?"
Zarathoustra r��pondit: "J'aime les hommes."
"Pourquoi donc, dit le sage, suis-je all�� dans les bois et dans la solitude? N'��tait-ce pas parce que j'aimais trop les hommes?
Maintenant j'aime Dieu: je n'aime point les hommes. L'homme est pour moi une chose trop imparfaite. L'amour de l'homme me tuerait."
Zarathoustra r��pondit: "Qu'ai-je parl�� d'amour! Je vais faire un pr��sent aux hommes."
"Ne leur donne rien, dit le saint. Enl��ve-leur plut?t quelque chose et aide-les �� le porter - rien ne leur sera meilleur: pourvu qu'�� toi aussi cela fasse du bien!
Et si tu veux donner, ne leur donne pas plus qu'une aum?ne, et attends qu'ils te la demandent!"
"Non, r��pondit Zarathoustra, je ne fais pas l'aum?ne. Je ne suis pas assez pauvre pour cela."
Le saint se prit �� rire de Zarathoustra et parla ainsi: "Tache alors de leur faire accepter les tr��sors. Ils se m��fient des solitaires et ne croient pas que nous venions pour donner.
A leurs oreilles les pas du solitaire retentissent trop ��trangement �� travers les rues. D��fiants comme si la nuit, couch��s dans leurs lits,