A Bibliographical, Antiquarian and Picturesque Tour in France and Germany, Volume One | Page 3

Thomas Frognall Dibdin
Crapelet, a
Bookbinder of the name of LESNÉ (whose poem upon his "Craft,"
published in 1820, had been copiously quoted and commended by me
in the previous edition) chose to plant his foot within this arena of
controversy; and to address a letter to me; to which his model, M.
Crapelet, was too happy to give circulation through the medium of his
press.[3] To that letter the following metrical lines are prefixed; which
the Reader would scarcely forgive me if I failed to amuse him by their
introduction in this place. "_Lesné, Relieur Français, à Mons. T.F.
Dibdin, Ministre de la Religion, &c._"
Avec un ris moqueur, je crois vous voir d'ici, Dédaigneusement dire:
Eh, que veut celui-ci? Qu'ai-je donc de commun avec un vil artiste? Un
ouvrier français, un _Bibliopégiste_? Ose-t-on ravaler un Ministre à ce
point? Que me veut ce _Lesné_? Je ne le connais point. Je crois me
souvenir qu'à mon voyage en France, Avec ses pauvres vers je nouai
connaissance. Mais c'est si peu de chose un poète à Paris! Savez-vous
bien, Monsieur, pourquoi je vous écris? C'est que je crois avoir le droit
de vous écrire. Fussiez-vous cent fois plus qu'on ne saurait le dire, Je
vois dans un Ministre un homme tel que moi; Devant Dieu je crois
même être l'égal d'un roi.
The Letter however is in prose, with some very few exceptions; and it
is just possible that the indulgent Reader may endure a specimen or two
of the prose of M. Lesné, as readily as he has that of his poetry. These
specimens are equally delectable, of their kind. Immediately after the
preceding poetical burst, the French Bibliopegist continues thus:
D'après cet exorde, vous pensez sans doute que, bien convaincu de ma
dignité d'homme, je me crois en droit de vous dire franchement ma
façon de penser; je vous la dirai, Monsieur. Si vous dirigiez un journal
bibliographique; que vous fissiez, en un mot, le métier de journaliste, je
serai peu surpris de voir dans votre Trentième Lettre, une foule de
choses hasardées, de mauvais calembourgs, de grossièretés, que nous
ne rencontrons même pas chez nos journalistes du dernier ordre, en ce
qu'ils savent mieux leur monde, et que s'ils lancent une epigramme,

fût-elle fausse, elle est au moins finement tournée. Mais vous êtes
ANGLAIS, et par cela seul dispensé sans doute de cette politesse qui
distingue si heureusement notre nation de la vôtre, et que vos
compatriotes n'acquièrent pour la plupart qu'après un long séjour en
France." p. 6.
Towards the latter part of this most formidable "Tentamen Criticum,"
the irritable author breaks out thus--"C'est une maladie Française de
vouloir toujours imiter les Anglais; ceux-ci, à leur tour, commencent à
en être atteints." p. 19. A little farther it is thus: "Enfin c'est en imitant
qu'on reussit presque toujours mal; vous en êtes encore, une preuve
évidente. J'ai vu en beaucoup d'endroits de votre Lettre, que vous avez
voulu imiter _Sterne_;[4] qu'est-il arrivé? Vous êtes resté au-dessous de
lui, comme tous les Imitateurs de nôtre bon La Fontaine sont restés en
deçà de l'immortel Fabuliste." p. 20. But most especially does the
sensitive M. Lesné betray his surprise and apprehension, on a
gratuitous supposition--thrown out by me, by way of pleasantry--that
"Mr. Charles Lewis was going over to Paris, to establish there a modern
School of Bookbinding." M. Lesné thus wrathfully dilates upon this
supposition:
"Je me garderai bien de passer sous silence la dernière partie de votre
Lettre; _un bruit assez étrange est venu jusqu'à vous_; et Charles Lewis
doit vous quitter pour quelque temps pour établir en France une école
de reliure d'apres les principes du gôut anglais; mais vous croyez,
dites-vous, que ce projet est sûrement chimérique, ou que, si on le
tentait, il serait de courte durée.
Pour cette fois, Monsieur, votre pronostic serait très juste; cette
demarche serait une folie: il faudrait s'abuser sur l'engouement des
amateurs français, et ceux qui sont atteints de cette maladie ne sont pas
en assez grand nombre pour soutenir un pareil établissement. Oui, l'on
aime votre genre de reliure; mais on aime les reliures, façon anglaise,
faites par les Français. Pensez-vous done, ou Charles Lewis pense-t-il,
qu'il n'y ait plus d'esprit national en France?
Allez, le sang Française coule encore dans nos veines; Nous pourrons
éprouver des malheurs et des peines, Que nous devrons peut être à vous

autres Anglais; Mais nous voulons rester, nous resterons, Français!
Ainsi, que Charles Lewis ne se dérange pas; qu'il cesse, s'il les a
commencés, les préparatifs de sa descente; qu'il ne prive pas ses
compatriotes d'un artiste soi-disant inimitable. Nous en avons ici qui le
valent, et qui se feront un plaisir de perpéteur parmi nous le bon gôut,
l'élégance, et la noble simplicité. p. 25.[5]
So much for M. Lesne. I have briefly
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