A Bibliographical, Antiquarian and Picturesque Tour in France and Germany, Volume One | Page 3

Thomas Frognall Dibdin
in this place. "_Lesné, Relieur Fran?ais, à Mons. T.F. Dibdin, Ministre de la Religion, &c._"
Avec un ris moqueur, je crois vous voir d'ici, Dédaigneusement dire: Eh, que veut celui-ci? Qu'ai-je donc de commun avec un vil artiste? Un ouvrier fran?ais, un _Bibliopégiste_? Ose-t-on ravaler un Ministre à ce point? Que me veut ce _Lesné_? Je ne le connais point. Je crois me souvenir qu'à mon voyage en France, Avec ses pauvres vers je nouai connaissance. Mais c'est si peu de chose un poète à Paris! Savez-vous bien, Monsieur, pourquoi je vous écris? C'est que je crois avoir le droit de vous écrire. Fussiez-vous cent fois plus qu'on ne saurait le dire, Je vois dans un Ministre un homme tel que moi; Devant Dieu je crois même être l'égal d'un roi.
The Letter however is in prose, with some very few exceptions; and it is just possible that the indulgent Reader may endure a specimen or two of the prose of M. Lesné, as readily as he has that of his poetry. These specimens are equally delectable, of their kind. Immediately after the preceding poetical burst, the French Bibliopegist continues thus:
D'après cet exorde, vous pensez sans doute que, bien convaincu de ma dignité d'homme, je me crois en droit de vous dire franchement ma fa?on de penser; je vous la dirai, Monsieur. Si vous dirigiez un journal bibliographique; que vous fissiez, en un mot, le métier de journaliste, je serai peu surpris de voir dans votre Trentième Lettre, une foule de choses hasardées, de mauvais calembourgs, de grossièretés, que nous ne rencontrons même pas chez nos journalistes du dernier ordre, en ce qu'ils savent mieux leur monde, et que s'ils lancent une epigramme, f?t-elle fausse, elle est au moins finement tournée. Mais vous êtes ANGLAIS, et par cela seul dispensé sans doute de cette politesse qui distingue si heureusement notre nation de la v?tre, et que vos compatriotes n'acquièrent pour la plupart qu'après un long séjour en France." p. 6.
Towards the latter part of this most formidable "Tentamen Criticum," the irritable author breaks out thus--"C'est une maladie Fran?aise de vouloir toujours imiter les Anglais; ceux-ci, à leur tour, commencent à en être atteints." p. 19. A little farther it is thus: "Enfin c'est en imitant qu'on reussit presque toujours mal; vous en êtes encore, une preuve évidente. J'ai vu en beaucoup d'endroits de votre Lettre, que vous avez voulu imiter _Sterne_;[4] qu'est-il arrivé? Vous êtes resté au-dessous de lui, comme tous les Imitateurs de n?tre bon La Fontaine sont restés en de?à de l'immortel Fabuliste." p. 20. But most especially does the sensitive M. Lesné betray his surprise and apprehension, on a gratuitous supposition--thrown out by me, by way of pleasantry--that "Mr. Charles Lewis was going over to Paris, to establish there a modern School of Bookbinding." M. Lesné thus wrathfully dilates upon this supposition:
"Je me garderai bien de passer sous silence la dernière partie de votre Lettre; _un bruit assez étrange est venu jusqu'à vous_; et Charles Lewis doit vous quitter pour quelque temps pour établir en France une école de reliure d'apres les principes du g?ut anglais; mais vous croyez, dites-vous, que ce projet est s?rement chimérique, ou que, si on le tentait, il serait de courte durée.
Pour cette fois, Monsieur, votre pronostic serait très juste; cette demarche serait une folie: il faudrait s'abuser sur l'engouement des amateurs fran?ais, et ceux qui sont atteints de cette maladie ne sont pas en assez grand nombre pour soutenir un pareil établissement. Oui, l'on aime votre genre de reliure; mais on aime les reliures, fa?on anglaise, faites par les Fran?ais. Pensez-vous done, ou Charles Lewis pense-t-il, qu'il n'y ait plus d'esprit national en France?
Allez, le sang Fran?aise coule encore dans nos veines; Nous pourrons éprouver des malheurs et des peines, Que nous devrons peut être à vous autres Anglais; Mais nous voulons rester, nous resterons, Fran?ais!
Ainsi, que Charles Lewis ne se dérange pas; qu'il cesse, s'il les a commencés, les préparatifs de sa descente; qu'il ne prive pas ses compatriotes d'un artiste soi-disant inimitable. Nous en avons ici qui le valent, et qui se feront un plaisir de perpéteur parmi nous le bon g?ut, l'élégance, et la noble simplicité. p. 25.[5]
So much for M. Lesne. I have briefly noticed M. Peignot, the Bibliographer of Dijon. That worthy wight has made the versions of my Ninth and Thirtieth Letters (First Edition) by M.M. Licquet and Crapelet, the substratum of his first brochure entitled _Variétés, Notices et Raretés Bibliographiques_, Paris, 1822: it being a supplement to his previous Work of _Curiosités Bibliographiques_."[6] It is not always agreeable for an Author to have his Works reflected through the medium of a translation; especially where the Translator suffers a portion, however small, of his own atrabiliousness, to be mixed up with the work translated: nor is it
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 138
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.